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Actions, événements, agenda de la vie municipale…

Chronique du conseil municipal du 18 janvier, Part 2

Voici la deuxième partie de notre compte rendu du conseil municipal du 18/01. Laa première partie est ici.

A l’initiative des élus d’opposition, lors du conseil municipal du 18/1, trois autres débats ont été engagés sur des sujets qui préoccupent les habitants de la commune : le premier concernait la disparition inquiétante de commerces dans le centre bourg, le second sur le bilan de la première saison de mise en service des pistes cyclables, et le troisième sur la situation sociale à l’Ehpad.

1 – Disparition des commerces en centre-bourg

Question. Plusieurs commerces du centre bourg ont fermé ou sont en passe de l’être sans repreneur commercial en vue. Le risque est que ces espaces changent de destination et deviennent des lieux de résidence. La conséquence de cette évolution est une mise en péril de l’attractivité du bourg pendant la saison touristique comme durant le reste de l’année. Nous demandons donc que la commune se saisisse de cette importante question relative à la vie économique de Groix et que soient élaborées des solutions pour favoriser l’existence d’une activité commerciale soutenue en centre bourg.

Nous avons conscience des intérêts des commerçants qui cherchent à vendre leur fond et ne souhaitons pas les priver de la libre disposition de leur bien. C’est pourquoi nous demandons la mise en place d’un groupe de travail associant à la municipalité des commerçants et un représentant de notre groupe afin que les décisions qui seront prises recueillent un consensus.

Réponse du maire « Je suis embarrassé car nous sommes sous le régime de la propriété privé, sacrée en France. Il y a une solution radicale pour que les commerces restent des commerces qui consiste à inscrire dans le PLU que nous sommes en train de réviser l’interdiction de céder un commerce à un non commerçant. Mais ce serait spolier des commerçants qui attendent de la vente de leur commerce de quoi passer leur retraite. Tout cela mérite réflexion. Il s’est dit ouvert à notre proposition de création d’un groupe de travail qui se pencherait sur la question. Affaire à suivre…

Pistes cyclables

Au vu de la première saison d’utilisation des pistes cyclables, pensez-vous améliorer leur aménagement et peut-être les prolonger ? Par ailleurs, compte-tenu du nombre de Groisillons qui laissent leurs vélos à Port Tudy pour embarquer avec la Compagnie Océane, il serait opportun de d’envisager un local fermé et gratuit au port. Ce système existe déjà à Lorient aux abords des navettes des bateaux de la rade.

Réponse du Maire. Un parking pour vélo est à l’étude à Port Tudy. Concernant la sécurité des pistes, l’expérience a montré qu’elles étaient particulièrement dangereuse la nuit du fait d’une mauvaise signalisation. Des bandes réfléchissantes seront installées sur les poteaux. Enfin, les pistes ne seront pas étendues à court terme. Nous avons profité de l’occasion pour rappeler que nous sommes favorables à la création de parcours cyclable en utilisant le vaste réseau de chemins de l’île qui pourrait être rendus pratiquables pour les vélos, moyennant des investissements raisonnables.

Tensions sociales à l’Ehpad

Nous avons appris que le Maire, accompagné de son premier adjoint et de certains membres du CCAS, s’est rendu à l‘Ephad le 16 janvier dans le but de rencontrer le personnel dont la rumeur dit qu’il est sur le point de se mettre en grève tant ses conditions de travail deviennent difficiles. En cause des surcharges de travail dus au manque d’effectifs. On comprend mieux dès lors pourquoi une telle délégation s’est rendu sur place, tant le feu couvait. Nous avons donc demandé au Maire de nous rendre compte de cette entrevue.

Dominique Yvon a donc fait part de son analyse de la situation. Pour lui comme pour la direction de l’Ehpad, la faiblesse des effectifs est dû principalement aux trop nombreux arrêts de travail qui ne peuvent être compensés par des embauches de remplaçants, tant la direction a du mal à recruter du personnel sur l’île. Il a insisté sur le difficultés financièress de l’Ehpad de Groix, identiques à celle de nombreux  Ehpad dans le reste du pays. En cause, l’augmentation du coût de l’énergie ( « + 130 % en un an pour l’électricité » dit-il),  qui justifierait qu’on augmente la participation mensuelle des résidents de 580 euros, ce qui lui paraît impossible. Il se tourne vers l’Etat pour qu’il prenne la mesure des difficultés financières des Ehpad

En attente de notre propre enquête, nous avons fait remarquer que lorsque dans une entreprise le personnel a recours massivement aux arrêts de travail c’est qu’il est en état de souffrance qui mérite que la direction s’y penche sans invoquer la fatalité. 

Pour l’heure nous n’avons pas de solutions à proposer, mais il nous a paru indispensable qu’à travers notre question une publicité soit donnée à la situation sociale de l’Ehpad. Ce qui n’a pas manqué de se produire puisque Ouest France  s’est fait l’écho de cet échange. Si nous nous n’en avions pas pris l’initiative, la population n’en aurait pas été informée.

Chronique du conseil municipal du 18 janvier. Part 1

Cette fois-ci nous avons choisi de scinder en deux parties notre compte rendu du dernier Conseil municipal. Pourquoi? Parce qu’ au vu de l’ordre du jour officiel ne contenant que des affaires courantes, rien ne laissait présager de débat particulier. Et voilà que des débats ont eu lieu, à l’initiative de l’opposition. Moyennant quoi notre compte rendu est devenu un peu long, justifiant d’en étaler la diffusion sur deux jours.

Nouveaux tarifs, pas de cadeau pour les les associations

L’annonce du premier conseil municipal de l’année 2024 fixé au 18 janvier a surpris. Pourquoi si tôt dans l’année alors que par le passé il fallait attendre février ou mars? D’autant que l’ordre du jour proposé paraissait si léger qu’il ne justifiait pas une telle urgence? [1]A vrai dire, le Conseil a été fixé selon un calendrier où une déclaration du Maire lors de la cérémonie des vœux de la municipalité du 15 janvier devait précéder le Conseil de quelques jours. Et quelle annonce ! Il s’était résolu à démissionner de ses fonctions, « usé par le poids de la tâche » selon ses propres termes. Il avait pris le soin de réunir ses adjoints la veille pour leur faire part de sa décision mûrement réfléchie. « Tous m’ont supplié de rester, au minimum pour voir le résultat des projets tout juste engagés comme la MAM (maison des assistantes maternelles), et je me suis laissé convaincre. » a-t-il poursuivi avec beaucoup d’émotion et sous les applaudissements de la salle. Et voilà comment un conseil municipal s’est tenu, malgré un ordre du jour réduit aux affaires courantes, au cours duquel, nous, élus d’opposition, avons provoqué des débats d’actualité municipale dans le but d’informer nos concitoyens. Un exercice de démocratie en quelque sorte, qui sans nos interventions n’aurait pas eu lieu. 

Lorsque la grille des tarifs de la commune a été abordée nous nous sommes étonnés d’un prix de location de la nouvelle salle de Port-Lay. « 350 € la journée lorsqu’elle est utilisée par une association nous paraît beaucoup trop cher, avons-nous argumenté. D’autant plus cher que la salle des fêtes, pour le même usage, est facturée 91 € et alors que les services proposés par la commune sont meilleurs à la Sdf comparé à Port Lay où il n’y a ni écran, ni sono, ni parking pour garer sa voiture. » Face à la réponse du maire et de ses adjoints qui ont estimé que « c’est une salle de prestige dans un bâtiment pour lequel la commune a beaucoup investi » nous avons rappelé que si ce lieu a été conçu pour y recevoir des mariages ou des séminaires il devait être ouvert aux associations[2]. « Ce tarif-là est délibérément dissuasif pour les associations. Faire peser l’amortissement des travaux pour partie sur les associations n’est pas conforme à la destination annoncée du lieu. Il faut quand même se souvenir que la rénovation de Port-Lay a été financée par la commune sur ses réserves d’auto-financement et par l’Agglomération, donc par nos impôts. » 

Nous avons profité de ce débat sur les rapports entre la municipalité et les associations pour alerter le conseil sur la situation économiquement fragile du Fifig (Festival international du film insulaire de Groix) qui s’est vu réclamer près de 5000 euros pour la location des lieux lors l’édition 2023 alors que la subvention attribuée par la commune est de 10000 euros. N’est-ce pas là une manière de retirer d’une main ce qui a été accordé de l’autre alors que, pour le FIFIG, l’usage des bâtiments municipaux devraient être quasi-gratuits compte tenu des retombées économiques que ce festival apporte à l’île ? Nous avons reçu une réponse à caractère polémique du Maire qui a mis en avant le fait que Cinéf’iles (l’association gestionnaire du Cinéma des Familles) « mettait son cinéma à disposition du Fifig lors du festival moyennant finances». C’était oublier que cette mise à disposition engendre des frais de personnel qualifié et d’électricité qui doivent être compensés, contrairement à Port-Lay en ce qui concerne le personnel.

A l’issue de ce débat il nous est resté un goût amer dans la bouche. Rentabiliser les investissements et faire payer au prix du marché l’usage des salles par les associations qui contribuent aussi largement à la vie locale rapproche la gestion de la municipalité de celle d’une entreprise. Faire payer ceux qui donnent bénévolement de leur temps pour assurer des rôles que la municipalité ne souhaite pas prendre en charge est injuste. A l’issue du débat, nous nous sommes abstenus, marquant ainsi notre désaccord sur une ligne de tarifs.

A suivre

Prochain conseil municipal

La prochaine séance du Conseil municipal, aura lieu le :

Jeudi 18 janvier 2024

à 17 h 00

à la Salle Intergénérationnelle (autrement dite « Salle poisson »)

Parmi les sujets à l’ordre du jour :

  • Tarifs 2024 ;
  • Règlement de la cantine et de l’ALSH ;
  • Contrat de mandat de maîtrise d’ouvrage pour la réalisation d’une installation photovoltaïque.

Vous trouverez l’ordre du jour complet sur le site de la mairie.

Sans information des élus, pas de démocratie locale. La faute du maire

Selon des informations recueillies auprès d’adjoints au maire, un Conseil municipal aurait dû se tenir au cours du mois de septembre dernier. Nous l’attendions avec impatience. Pourquoi était-il si important ? Parce qu’un débat imposé par l’État devait s’y tenir, au cours duquel devait être prise la décision d’appliquer ou non une surtaxe à la taxe d’habitation qui reste due par les seuls résidents secondaires. Plus précisément, le gouvernement avait donné les moyens légaux aux maires des communes situées en zones « tendues » du point de vue du logement d’appliquer une surtaxe d’habitation comprise entre 20% et 60% dès 2024 à condition que les conseils municipaux en débattent avant le 30 septembre 2023. Renvoyant la décision finale aux communes concernées, l’État favorisait ainsi le débat démocratique local.

Que s’est-il passé à Groix ? Rien.  Nulle réunion du Conseil municipal avant la fin septembre, et ce malgré une motion votée par le Conseil d’administration de l’AIP (Association des îles du Ponant) au début de septembre et réuni à l’île d’Houat. Elle invitait les îles à profiter de cette mesure fiscale pour contribuer à l’amélioration du logement des résidents à l’année des îles bretonnes.  Une erreur ? Un oubli ? Non, une ruse. Car si la motion favorable à la sur-taxe avait été votée à l’unanimité des voix moins une, la voix manquante était celle du maire de Groix dont les explications de vote se sont faites sous les huées de l’assemblée. En réalité, Dominique Yvon a préféré une tactique politicienne consistant à esquiver la confrontation en laissant passer la date limite du 30 septembre, ajoutant l’esquive au mépris qu’il affiche à l’égard de ses conseillers. Au cours du conseil du 15 novembre dernier, les élus de l’opposition l’ont interpellé sur cette absence de débat. Il nous a été répondu  que le sujet serait « probablement » mis à l’ordre du jour en 2024 pour une application éventuelle de la surtaxe en 2025. 

A travers cet épisode où la ruse politicienne l’a emporté, c’est une nouvelle atteinte au fonctionnement de la démocratie locale qui a été perpétrée. Et comme si l’épisode ne suffisait pas à montrer tout le désintérêt que porte la majorité municipale à la démocratie, lors du dernier conseil de l’année du 15 novembre se substituant au Conseil fantôme de septembre, deux atteintes supplémentaires à l’exercice de la démocratie locale ont eu lieu, matérialisées par des remises de documents quelques heures seulement avant la tenue du Conseil. Rien de bien nouveau direz-vous. Certes, mais il s’agit de deux dossiers particulièrement lourds nécessitant une information sérieuse avant toute prise de position. 

Le Plan local d’habitation

Voilà plus de deux ans que les élus de l’Agglo de Lorient travaillent à un nouveau PLH (Programme local de l’habitat) couvrant la période 2023-2029 pour un budget de plus de 49 millions d’euros. Un sujet particulièrement sensible à Groix. Dans la note accompagnant l’ordre du jour du Conseil, après quelques considérations de contexte, le contenu de ce nouveau PLH est ainsi présenté : 

« Le projet de PLH comporte plusieurs volets :

– Un diagnostic du territoire comprenant notamment une analyse des dynamiques démographiques, des marchés locaux du logement et de la situation de l’hébergement ;

– Un document d’orientations, ainsi que les dispositifs d’observation et de gouvernance proposés pour le suivi du PLH ;

– Un programme d’actions, composé de 28 fiches actions accompagnées d’un calendrier de mise en œuvre et d’un budget prévisionnel ;

– La territorialisation des objectifs de production de logements ;

– Des annexes, incluant notamment un bilan du précédent PLH. »

Vaste programme. Durant les 2 années de préparation, de nombreuses réunions de travail ont eu lieu pour aboutir à un vote du Conseil communautaire fin septembre 2023.   Pour mémoire, Dominique Yvon siège dans cette assemblée où il représente Groix. Nous a-t-il informé à un moment ou un autre de l’avancée des travaux ? Nous a-t-il fait part du vote de la fin septembre, date à partir de laquelle le document doit être présenté sous 2 mois aux différents conseils des communes composant l’agglo ? Non, à aucun moment.  Ce n’est que six jours avant le Conseil que nous avons appris l’existence de ce nouveau PLH et de son contenu. Pis, la partie du Plan appliquée à Groix nous a été communiquée deux jours avant le Conseil lors de la Commission des finances qui le précède. Face à nos protestations, il nous a été répondu : « Vous n’avez qu’à lire la presse locale  ». Comme si un mandat électif n’obligeait pas ceux qui en sont titulaires à informer leurs électeurs des débats en cours. Quel mépris pour les élus que nous sommes. Comment dès lors pouvons-nous nous faire une opinion sur un document que les conseillers communautaires ont mis plus de 2 ans à élaborer, s’appuyant sur de nombreuses études, sur des entretiens tout aussi nombreux et entourés d’experts ? Impossible. Nous nous sommes abstenus.

Gestion du port de Groix

Au point 10 de l’ordre du jour de ce dernier conseil de l’année 2023 figure  l’intitulé suivant : « Vœu compétences portuaires ». De quoi s’agit-il ?

Depuis 2016, la compétence relative au port est passée du département à la région. Le transfert de compétence était libre et sur la quarantaine de ports de la région, seuls 9 dont Groix l’ont choisi et 31 sont restés au département. L’argument de l’époque était de l’ordre des synergies entre le port et le transport maritime l’un comme l’autre de la compétence de la région. Aujourd’hui le maire considère que les relations avec la région sont à ce point exécrables qu’il souhaite revenir dans le giron du département. Ses reproches portent surtout sur un fonctionnement supposé bureaucratique de la région et sur son refus de financer les travaux du port au prétexte que la commune ne fournit pas le détail des travaux à réaliser. Dialogue de sourds : d’un côté la commune campe sur sa position en expliquant qu’elle est seule compétente pour justifier les travaux, de l’autre la Région ne veut pas lâcher ses subventions à l’aveugle. Dans cette affaire, le maire de Groix cherche à entraîner les autres ports à quitter la Région. Il a adressé un courrier au Préfet pour lui demander d’organiser des discussions en vue du transfert de compétences, ce qu’il a soumis au Conseil. 

Comment le maire peut-il nous demander de nous prononcer en quelques jours alors qu’à aucun moment durant toute la période où la crise couvait, il ne nous a pas informés ? Peut-être a-t-il raison ? Ou pas ? Impossible de trancher dans un délai aussi court. Une telle démarche est lourde de conséquences et mérite avant d’être engagée de rechercher un consensus qui passe par l’information sérieuse des élus. Encore une occasion manquée de donner vie à la démocratie locale. Et on s’étonnera ensuite du désintérêt grandissant des citoyens pour la politique… Nous nous sommes abstenus. 

Questions diverses posées par l’opposition

Voici nos questions diverses posées en fin de Conseil… et leurs réponses. C’est notre seule manière d’introduire des points supplémentaires à l’ordre du jour.

1 – Potabilité de l’eau du robinet

La déclaration de non-potabilité de l’eau du robinet du 6 juillet au 12 juillet dernier a été motivée par la présence de 124 µg/litre de trialométhane (THM, sous-produit du chlore cancérigène) supérieur à la norme fixée à 100 µg/litre. Les causes du développement des THM sont bien connues : ils se forment par dégradation du chlore quand trois paramètres sont réunis, un excès de chlore au contact de matières organiques, lorsque le PH de l’eau est élevé et sous l’effet d’une température ambiante élevée. Bref, les eaux dites de surface issues de retenues à l’air libre comme à Groix sont donc à risque particulièrement à l’arrivée de l’été.

Les informations que nous avons rassemblées ont montré que si la précédente mesure de THM datait du mois de juin 2023 indiquant un taux au maximum de la norme et justifiant une alerte, cette mesure avait été séparée de la précédente de 7 mois (novembre 2022).  En outre, nos recherches ont montré qu’en 2,5 années du fonctionnement de la station de Créhal, les THM ont été recherchés à trois reprises seulement.

Dans la mesure où l’eau consommée à Groix est puisée en partie dans des eaux de surface, ne serait-il pas judicieux de demander à l’ARS de contrôler la teneur en THM à chaque contrôle de la qualité de l’eau comme elle le pratique déjà à Molène qui a connu en 2013 une crise identique à celle qui a frappé Groix ? Soit au minimum à chaque trimestre ou même chaque mois à partir du printemps ? 

Réponse du maire : c’est l’ARS (Agence régionale de santé) qui décide.

Notre point de vue sur la réponse : certes, l’ARS commande, mais rien n’empêche les communes de demander une recherche en particulier, elle en a le pouvoir. 

2 – Surtaxe appliquée à la taxe d’habitation

Un débat nourri a marqué l’actualité du mois de septembre dernier. Il a été déclenché par un décret gouvernemental du 23 août 2023, offrant la possibilité aux communes classées en zone tendue du point de vue du logement d’appliquer une surtaxe sur la taxe d’habitation appliquée aux résidences secondaires pouvant aller de 20% à 60%. Pour que la surtaxe s’applique dès 2024, les communes en question devaient organiser une délibération au sein de leur conseil municipal au plus tard le 30 septembre dernier. A Groix rien de tel ne s’est produit, reportant de fait l’éventualité d’une telle surtaxation à 2025 au minimum, et cela sans débat contrairement à ce que recommandait le gouvernement. 

Dès lors, deux questions se posent : 

1 – Pour quelles raisons la majorité municipale a-t-elle fait ce choix, sachant que lors du Conseil d’administration de l’Association des îles du Ponant en septembre dernier, une motion a été votée à l’unanimité moins une voix celle de Groix) déclarant les îles participantes favorables à la surtaxation?

2 – Compte tenu du délai supplémentaire qui s’offre à nous et de l’importance de la question du logement à Groix, ne pourrions-nous pas mettre à profit ces quelques mois supplémentaires pour réfléchir ensemble et avec les habitants qui le souhaitent à cette possibilité proposée par le gouvernement quelque que soit la décision à laquelle on aboutisse ?

Réponse du Maire. Le groupe de travail que nous proposons est renvoyé au Calandes Grecques, sans même susciter le moindre intérêt de la majorité.

Médiathèque

Les projets annoncés par la commune concernant le fonctionnement de la médiathèque sont inquiétants.

A l’heure actuelle, la médiathèque fonctionne avec deux salariées à temps partiel. L’une d’elle n’est pas reconduite dans son contrat et s’arrête en conséquence à fin décembre.

La médiathèque a de nombreuses activités en dehors des prêts aux habitants – résidents principaux et secondaires – et vacanciers, pour un total à date de 221 cartes d’abonnement.

Des expositions, des animations pendant les vacances scolaires y sont organisées, des lectures et des ateliers se tiennent au pôle enfance, dans les écoles primaires et dans les collèges, ainsi qu’à l’Ehpad.  Ces activités ne pourront plus être assurées avec une seule employée communale.

Ce lieu assure une vie culturelle à Groix tout au long de l’année. Il est indispensable. Pouvez-vous nous présenter vos plans d’action ?

Réponse du Maire : nous ne fermons pas la médiathèque pendant l’hiver contrairement à la rumeur. Nous aménageons les horaires.      

Conseil municipal

Le prochain conseil municipal se tient mercredi 15 novembre 2023 à 17 h à la salle intergénérationnelle.

La salle est plus qu’étroite pour accueillir un public nombreux. Entre l’heure choisie et l’exigüité des lieux, ne doit-on pas craindre une désaffection pour cet événement qui constitue une des rares opportunités d’expression démocratique dans notre commune ?

Conseil municipal du 13/04/2023 : les raisons des votes de l’opposition

C’était le conseil municipal le plus important de l’année, le Conseil où sont présentés le bilan de l’année précédente (le compte administratif) et le budget de l’année en cours (le compte primitif). C’est donc l’occasion pour les membres du Conseil municipal d’évaluer la mise en œuvre des politiques de l’année écoulée ainsi que celles à venir. Ce jour-là, ont été passés au crible les projets de 2022 tels qu’ils ont été menés et ceux de 2023, en cours.

Nous avons voté le compte administratif 2022. Certains pourraient s’en étonner, pensant qu’une opposition doit s’opposer, donc voter contre tous les actes majeurs de la majorité. D’autant que nous avons exprimé nos désaccords sur la stratégie budgétaire engagée par le maire qui consiste à épargner sur le budget de fonctionnement (destiné à financer les salaires, les charges courantes, les subventions aux associations, les actions ponctuelles qui ne sont pas considérées comme des investissements, etc.) pour créer des réserves qui financeront  les investissements de l’année suivante sans recours à l’emprunt, même quand les taux sont historiquement bas. Cette stratégie (que nous avons déjà qualifiée de « pépère » ?se mène au détriment d’actions ciblées comme le développement de parcours cyclables à partir du réseau fourni de chemins (solution que nous avons proposée, dès l’apparition du projet en novembre 2021, comme alternative aux pistes cyclables mal accueillies aujourd’hui par la population groisillonne). En outre, elle revient à faire payer par le contribuable d’aujourd’hui l’utilisation future des infrastructures créées en ce moment pour les 20 ou 30 années à venir. L’emprunt – raisonnable comme il se doit – évite cet écueil en étalant le paiement de l’investissement sur les 20 ou 30 années à venir. Le raisonnement est un peu complexe, mais il est indispensable de le poser pour comprendre ce qui se joue dans l’appréciation d’un budget communal derrière les lignes comptables.

Vote pour le compte administratif, avec réserves

Revenons au compte administratif 2022 (le bilan en quelque sorte).

Depuis le début de cette mandature, nous, élus d’opposition, réclamons une présentation de ces deux documents qui permettraient d’une part de comparer la gestion de la commune de Groix avec celle d’autres communes équivalentes et d’autre part qui mettraient en évidence les choix politiques opérés. En clair, nous pensons que les élus ne sont pas des contrôleurs de gestion dont la mission serait de contrôler le budget ligne à ligne. Ils ont en revanche pour mandat d’évaluer les politiques publiques pour se déterminer par rapport à ce qui a été réalisé et ce qui est proposé pour l’avenir. Pour y parvenir, il nous faut des outils passant par une présentation claire et synthétique de documents. Pour la première fois en cette année 2023 nous avons obtenu satisfaction après deux années de tâtonnements. 

Disposant de ces outils, nous avons donc pu juger que les écarts entre ce qui a été prévu et ce qui a été réalisé en 2022 ne sont pas de nature à justifier un vote négatif de notre part. Une position qui ne nous a pas privés de rappeler nos désaccords de fond concernant la stratégie d’épargne faite sur le budget de fonctionnement.

Abstention sur le budget primitif pour désaccord avec la stratégie budgétaire

C’est précisément ce désaccord dans la conception du budget communal qui nous a conduit à nous abstenir sur le budget primitif. Là sont exposés les projets 2023, la manière dont les produits de l’impôt et des subventions sont répartis. Une stratégie identique à celle que nous avons critiquée par le passé est mise en œuvre, consistant à privilégier les grands projets autofinancés grâce aux économies réalisées sur le budget de fonctionnement au détriment d’actions visant l’amélioration immédiate de la vie quotidienne des Groisillons. Quelques exemples ? De la même manière que nous avions critiqué le projet des pistes cyclables (voir plus haut), nous nous sommes interrogés sur le montant de 1,2 millions envisagé pour le développement de la maison des assistantes maternelles subventionné à hauteur de 70% et donc avec un reste à charge pour la commune de 360.000 euros. Pour l’avoir défendu dès le début, nous ne sommes évidemment pas contre le projet de MAM, mais pas à ce prix-là. Et ce d’autant que des actions – non subventionnées celles-là – comme le soutien à un vaste programme d’anticipation des sécheresses à venir n’est même pas envisagé, malgré l’urgence.

Dans l’attente des subventions aux associations

Restent  deux inconnues dans ce budget primitif : le montant précis des subventions accordées aux associations,et notamment à celles qui assurent la vie culturelle de Groix, durant la saison estivale comme lors du reste de l’année. Reste également à apprendre de quelle manière le site rénové de Port Lay redeviendra accessible aux dites associations. Elles feront l’objet d’une prochaine réunion de la commission des finances. En ces périodes de flambée des charges due à l’inflation et à l’augmentation du coût de l’énergie, nous serons attentifs à ce que les associations conservent les moyens d’assurer leurs missions.

D’autres points importants étaient inscrits à l’ordre du jour : le taux de fiscalité qui n’augmentera pas cette année (unanimité) et la présentation du bail liant le groupe Kerjouan qui vient de reprendre le village de vacances ex-VVF (vote à l’unanimité, le bail précisant les engagements du groupe et conformes au cahier des charges de la commune). 

Conseil municipal du 13 avril 2023

Voilà sans doute le conseil municipal le plus important de l’année. C’est en effet celui où sont votés le bilan de l’année précédente (le compte administratif) et le budget prévisionnel de l’année 2023 (budget primitif).

Pourquoi ces votes sont-ils si importants ? Parce que le compte administratif est la photographie, à travers les lignes comptables, de la politique menée durant l’année écoulée par le maire et sa majorité. Il permet en outre de mesurer l’écart entre ce qui était prévu et ce qui a été réalisé et de comparer les choix locaux avec ceux des communes de la même taille et de la même nature. En clair, il permet d’évaluer l’action des élus.

Quant au budget primitif, il annonce les projets qui devraient être mis en œuvre durant l’année en cours. Il décrit les choix effectués, bref la politique de la municipalité sur lesquels les citoyens ont leur mot à dire.

Ces votes sont donc censés incarner un moment important de la démocratie locale.

Vous l’avez compris, plus vous serez nombreux à y assister et mieux la démocratie locale se portera. 

Rendez-vous

Jeudi 13 avril 2023 à 17 h 00 à la Salle des fêtes

Ordre du jour :

1. Approbation du PV du conseil municipal du 30/01/2023 ;

2. Approbation des comptes de gestion 2022 (budgets commune, Port Tudy, camping et mouillages) ;

3. Approbation des comptes administratifs 2022 (budgets commune, Port Tudy, camping et mouillages) ;

4. Affectation des résultats 2022 ;

5. Vote des budgets primitifs 2023 (budgets commune, Port Tudy, camping et mouillages) ;

6. Vote des taux de fiscalité 2023 ;

7. AMI Exploitation du VVF de GROIX ;

8. Autorisation du maire à recruter des agents non titulaires pour remplacer les agents (fonctionnaires ou non titulaires) momentanément absents et pour pourvoir aux emplois saisonniers ;

9. Tarifs 2023 ;

10. Pénalités EGB ;

11. Gérance ;

12. Instauration de la redevance sur les navires ;

13. Questions diverses.

Le VVF à Groix, c’est du passé. Il faudra l’appeler Joker.

Ne l’appelez plus VVF. A Groix, si les habitations de vacances reconnaissables entre mille demeurent, le nom du village de vacances changera. En effet, après quarante ans de gestion par l’association Village Vacances Famille (VVF), le conseil municipal du 2 février dernier a confié les clés du domaine à la société lorientaise Joker spécialisées dans l’hôtellerie haut de gamme et la restauration pour les quarante années à venir. Le vote a été acquis à la majorité par 16 voix contre 3, celles de l’opposition qui a voté en faveur du projet de reprise par le VVF. Pourquoi avons-nous, élus de l’opposition, voté ainsi ? Explications.

A l’issue d’un appel à projets lancé il y a presque un an, deux candidats restaient en lice, le groupe breton Joker (entre autres propriétaire du Mercure de Lorient et de quelques restaurants dans la ville) et VVF, candidat à sa succession. Pour la commune, le choix du repreneur de la gestion du site est crucial. Elle est propriétaire du site sur lequel la quarantaine d’hébergements sont construits et entend bien le rester dans le but d’avoir un droit de regard sur le développement tout en préservant son patrimoine situé dans un lieu exceptionnel. Ensuite, tirant les leçons des années passées qui ont vu le village se dégrader par manque d’entretien, les élus unanimes ont souhaité que le lieu redevienne un phare du développement touristique de l’île par son dynamisme capable de générer de retombées économiques sur l’île. Enfin, le repreneur devait s’engager à maintenir l’accessibilité de ce type de vacances à tous. Bref, pas question de transformer ce site exceptionnel en un ghetto de touristes aisés.

La séduction, la carte maîtresse de Joker

Chacune des offres proposées par les deux finalistes de l’appel à manifestation d’intérêt a répondu au cahier des charges. Avec cependant un léger avantage en matière d’expérience de gestion de ce type de village de vacances pour VVF. A l’inverse, Joker s’en sortait mieux au chapitre du loyer promis à la commune avec l’équivalent de 50.000 euros versés par an contre 20.000 euros seulement promis par VVF. Quant à l’inscription du projet dans le respect de l’environnement et sa durabilité, chacun faisait assaut de promesses, l’expérience en la matière de VVF plaidant pour une plus grande crédibilité que le groupe Joker spécialisé dans l’hôtellerie et la restauration.

Les deux propositions se valaient-elles pour autant ? Aura-t-il suffi d’une meilleure présentation à l’oral de l’un par rapport à l’autre pour faire pencher la balance ? Pour la majorité le dynamisme et la jeunesse affichés par les patrons du groupe Joker lors de leur audition ont déterminé leur choix. Il est vrai que la prestation des dirigeants de VVF venus en personne défendre leur projet a été décevante dans la forme: ils affichaient le sérieux de patrons de l’économie sociale et l’austérité aussi, peu séduisante, au premier abord en tout cas.

Mais sur le fond, les dirigeants de VVF sont venus avec une proposition qui a motivé notre choix de voter pour eux. Prenant acte du souhait de la commune de garder un œil sur le devenir du projet, les patrons du VVF ont proposé qu’elle entre au capital d’une structure créée pour l’exploitation du site sous forme d’une SCIC (Société coopérative d’intérêt collectif). Le capital aurait été apporté par VVF, la Caisse des dépôts, la commune et d’autres investisseurs parties prenantes possibles tels l’Agglo ou le département. Le principe d’une coopérative étant celui d’un actionnaire égal à une voix, quel que soit le montant de son investissement, la commune aurait disposé d’une voix égale à celle des autres. L’avantage pour la commune aurait été d’être impliquée dans la gestion pour mieux peser au long cours sur le développement du projet, sans toutefois être contrainte de mobiliser des ressources humaines importantes. Un partenariat équilibré entre la commune et un acteur important du tourisme, un sacré avantage compte tenu de la durée du bail. Ç’eut été un service rendu aux municipalités futures. En outre, cette structure offrait comme autre avantage que les bénéfices de l’exploitation auraient été reversés en grande partie à la SCIC, garantissant ainsi le financement de travaux réguliers. Pour la municipalité en place et ses successeurs, l’investissement aussi bien financier qu’en tant que personnes restait léger tout en satisfaisant la demande d’un minimum de contrôle des élus.

 « Pas de réel pouvoir, trop lourd à gérer, pas fiable » ont tranché les élus de la majorité, sans chercher à creuser plus avant la proposition alors que de plus en plus de communes ont recours à ce type de partenariat pour accompagner leur politique locale. Mais surtout, leur manque de confiance dans les engagements pour le futur de l’association les ont aveuglés. Le peu d’entretien des installations durant les quarante dernières années et les mauvaises communications entre les directions du VVF et la mairie les ont convaincus que l’avenir ne serait pas rose. Ils ont oublié d’intégrer un élément dans leur analyse : si VVF a négligé l’entretien et la communication avec la commune, c’est que rien dans le contrat les liant à la commune ne les y obligeait. Dans un rapport publié le 23 janvier dernier, la chambre régionale des comptes s’en est d’ailleurs étonné. La responsabilité des erreurs du passé est donc partagée, erreurs qui ne permettent donc pas de présager de l’avenir. Seuls les contrats assortis d’un contrôle de leur exécution apportent les garanties pour le futur de ne pas tomber dans les travers du passé. C’était le fondement de la proposition de VVF, balayée d’un revers de main par la majorité. 

Et maintenant, le contrat de location

La gestion est donc confiée à Joker par un vote majoritaire. Reste à établir le contrat de location liant le nouveau gestionnaire à la commune pour la durée du bail longue durée. Il devra fixer les devoirs de transparence du locataire vis-à-vis de la commune et de respect des engagements pris, notamment dans l’objectif de maintien d’un tourisme familial. Quels moyens le maire va-t-il se donner pour éviter de revenir à la situation antérieure de laisser-aller tant décriée par lui-même ? Quels moyens se donnera-t-il pour que les engagements financiers de Joker soient tenus? Les élus qui ont voté en faveur de l’entrepreneur lorientais ce lundi 2 février ont signé un chèque en blanc puisque personne à ce jour ne connaît le contenu du contrat. Autant dire qu’il nous faudra être vigilants. C’est pourquoi nous demandons que le contrat de location soit soumis au vote du conseil, précédé d’un débat.

Comment s’organisent les dix médecins présents à Groix

En l’espace de quelques mois de fin 2021 à la mi-2022, Groix est passée d’une situation de pénurie de médecins angoissante à une gestion exemplaire des besoins de santé. Tous les acteurs locaux et régionaux se sont attelés à ce que Groix ne devienne pas un désert médical. Grâce à leur action déterminée soutenue par la population, Groix dispose aujourd’hui d’une structure médicale que bien des territoires français pourraient nous envier. L’édifice est encore fragile, mais la volonté d’aboutir de tous les acteurs du secteur est manifeste. D’autant qu’elle s’appuie sur des liens développés depuis longtemps avec l’hôpital de Lorient et une organisation locale des professionnels de santé efficace.

Lors de de ses vœux, le 15 janvier 2023, le Maire s’est félicité de l’issue favorable de la crise de la fin 2021. C’est l’occasion pour l’Avenir de Groix de revenir sur la réunion publique du 22 décembre dernier où a été dressé un premier bilan de la nouvelle organisation. Elle était organisée par l’APSIB (Association pour la permanence en santé et du maintien à domicile dans les îles bretonnes) basée à Lorient. Elle a en outre permis de comprendre le rôle de chacun dans la mise en place de la nouvelle organisation. 

Le projet médical a été largement développé par le Dr Laurent Combes (médecin urgentiste), qui l’a initié à la suite à ses échanges avec le Dr Hélène Scepanski (qui est aujourd’hui à 100 % sur Groix). Outre son action déterminante, il a été rappelé l’engagement sans faille des professionnels de santé de l’île de Groix sans qui le projet n’aurait pu aboutir. 

Le centre de santé est géré par Vyv (ex-Mutualité) et regroupe un pôle de dix médecins (certains à quart de temps, d’autres à 60% de leur temps) ce qui permet une présence de trois médecins en permanence du lundi au samedi 14 heures. Un coordinateur, Nicolas Riguidel, assure le bon fonctionnement du tout.

Aujourd’hui, le centre fonctionne 24h sur 24 et 7 jours sur 7 dans une prise en charge médicale globale du territoire de Groix, tenant compte de la spécificité insulaire :  les consultations au cabinet, le suivi des patients chroniques et des résidents de l’Ehpad (47 personnes), les visites à domicile (un quart de la population groisillonne ne possède pas de moyens de locomotion), les urgences et les évacuations sanitaires. Il comprend donc un coordinateur, une dizaine de médecins salariés et deux secrétaires.

Le fonctionnement du lundi au vendredi de 9h00 à 17h00 est de trois médecins en journée et d’un médecin d’astreinte après 17h00. Un créneau horaire de 17h00 à 19h00 est réservé pour des soins de pathologies aiguës. Les consultations sont assurées au cabinet le samedi matin et en astreinte du samedi après-midi au lundi matin. Un médecin supplémentaire est recruté pour juillet-août. Cette possibilité n’est pas applicable pour les autres périodes de vacances scolaires en raison des horaires de liaisons maritimes l’hiver. Le centre de santé échange régulièrement avec le transporteur sur les questions du transport sanitaire.

Les consultations des résidents de l’Ehpad ont lieu tous les mardis matin.

Deux projets visant à pallier l’insularité ont été soutenus par l’ARS (Agence régionale de santé) et devraient être opérationnels début 2023 :

– une biologie délocalisée grâce à deux automates permettant d’effectuer des analyses dans les cas d’urgence qui affinent le diagnostic. L’hôpital en validera les résultats ;

– un appareil de radiologie légère évitant l’évacuation des traumatologies légères ou permettant, a contrario, de décider d’une évacuation pour un trauma qui n’était pas évident à l’auscultation.

Les projets visent aussi à l’éducation populaire sur les arrêts cardiaques qui ont nécessité une centaine d’évacuations en sept mois.

Le Dr Combes pointe que 50 % des visites à domicile demandées ne sont en réalité pas nécessaires. Outre le temps consacré, supérieur aux visites au cabinet, elles mobilisent des médecins qui sont de fait moins disponibles pour les urgences et se font dans des conditions médicales moins optimales.  

Il est possible d’avoir un médecin traitant au cabinet (le Dr Combes en encourage même la pratique), mais le partage des dossiers permet à n’importe quel médecin du centre  de traiter les urgences, d’effectuer un renouvellement d’ordonnance ou encore d’adresser un patient chez un spécialiste.

Les résultats d’analyses du laboratoire Biolor situé à Lorient sont accessibles aux médecins, mais la question des verrous de sécurité informatiques destinés à garantir la confidentialité ne permet pas encore la lecture des consultations à l’hôpital.

Les échanges entre le cabinet médical et la Compagnie Océane en cours portent sur le transport en ambulance (à ce jour la demande d’exemption pour les personnes allongées n’a pas avancé, au contraire de Belle-Ile qui l’a obtenue). Le transport en taxi VSL devrait être facilité par l’acquisition d’un véhicule plus petit.

Les questions du public ont porté sur :

– l’accès obligatoire et incontournable au 15 à Vannes pour les appels en urgence après 19H00. Il se fait en deux temps. Une ou un auxiliaire médicale questionne sur les symptômes et peut à tout moment déclencher un appel au médecin de garde, au SMUR et aux pompiers. Selon le degré d’urgence, le médecin de garde ouvrira la maison médicale ou se rendra sur place.

– l’absence de confidentialité des échanges entre patients et assistantes à l’accueil du cabinet médical, question à laquelle l’équipe médicale avec le coordinateur réfléchissent, conscients du problème posé. 

– l’impossibilité du retour sur Groix des patients sortant en soirée des urgences de l’hôpital. Plusieurs solutions pourraient être envisagées, de la liste des hôtels de Lorient, disponible en mairie, à un foyer d’accueil dépendant de l’hôpital.

– les coupures d’électricité possibles cet hiver et leurs conséquences pour les personnes sous oxygène. Elles ne devraient pas dépasser deux heures, ce qui permet l’utilisation habituelle des batteries.

Monsieur le maire annonce qu’à la suite d’une réunion avec la Région sur la question des transports lundi dernier, un projet de voiturettes électriques à disposition à la gare maritime de Lorient devrait être étudié.

Parmi les projets mis en place ou étudiés, le Dr Combes cite l’accueil de jour tous les mardis pour aider les familles soignantes, le repérage de la vulnérabilité et la prévention de la dépendance (projet OMS ICOPE), et l’enquête CAPAS sur l’isolement.

Pour conclure, Frédéric Delange, pharmacien à Groix et pilier de l’Apsig, (Association des professionnels de santé de l’île de Groix) a annoncé la mise en chantier d’un projet de comité des usagers adossé à l’Apsig. Bien évidemment l’Avenir de Groix souhaitera en être partie prenante, tant la pérennité de la nouvelle organisation passera par le renforcement des liens entre la population et ses médecins.