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Actions, événements, agenda de la vie municipale…

Les citoyens font irruption au Conseil municipal.

NON, le Conseil municipal du 19 décembre dernier n’a pas été consacré aux économies d’énergie ainsi qu’a cru l’entendre la presse locale. Que nous puissions en rendre compte donne toute son importance au site internet L’Avenir de Groix nous permettant de faire entendre une autre voix. Si ce thème important a été évoqué, bien d’autres sujets ont été abordés comme l’atteste l’ordre du jour proposé. En réalité, ce jour-là, l’essentiel concernait des questions strictement budgétaires- des ajustements comptables – n’appelant pas de grands débats.

Pour être tout à fait justes, il nous faut préciser qu’à l’occasion du point concernant une anticipation des dépenses d’investissement de 2023, nous, élus d’opposition, avons fait remarquer que comptenu de la forte inflation et du coût exorbitant des matériaux, il nous paraissait opportun de remettre en cause certains projets, notamment celui de la rénovation de la maison des Douanes, estimé à plus de 800.000 euros. En revanche, avons-nous précisé, certains doivent être privilégiés comme celui de l’installation de la Modern Strouilh dans de nouveaux locaux, projet essentiel pour l’économie locale et la vie sociale. Faire des économies budgétaires ? A cette occasion le maire a évoqué le séminaire du Conseil qui s’est tenu le 12 décembre dernier consacré aux tarifs communaux dans les années à venir, fortement impactés par l’inflation et le coût de l’énergie. Une initiative bienvenue qui a sans doute donné l’impression que l’énergie devenait enfin le centre des préoccupations municipales.

Était-ce le moment le plus fort du Conseil ? A nos yeux, non. En revanche, l’événement qui a marqué les esprits est l’irruption dans les débats des citoyens ayant pour conséquence… la colère du maire qui une fois encore a montré sa faible capacité à accepter le débat contradictoire. A deux occasions, des habitants ont pris la parole, soit en l’imposant, soit en tenant la dragée haute au premier magistrat. 

Une manif’ pour accueillir les élus

Une manifestation bon enfant attendait les élus à l’entrée de la salle des fêtes, accompagnée d’une banderole « Non à la fermeture du dépôt de déchets verts à Locmaria ». En cause, la décision municipale de fermeture du dépôt situé à Pocado, permettant depuis 20 ans aux jardiniers de Locmaria de déposer le contenu de leurs brouettes, leur évitant la contrainte d’un déplacement à la déchetterie. Pourquoi une telle décision ? « Parce que le lieu s’est transformé en décharge sauvage où s’entassent vieux frigos et lavabos ébréchés » a justifié le maire, photos à l’appui, très remonté contre ses administrés. « Jamais contents et toujours prêts à me reprocher de ne pas les écouter » leur a-t-il lancé en guise d’accueil. « Nous condamnons évidemment les incivilités, a répliqué Josyane Guyot, porte-parole des habitants en colère, à qui nous avons exprimé tout notre soutien. Mais vous ne pouvez pas décréter une punition collective pour l’indiscipline de quelques mauvais élèves. Ce que nous vous reprochons, c’est d’avoir pris votre décision sans concertation alors que nous avons plein de solutions alternatives à vous proposer. » Le ton est monté, puis les esprits se sont calmés, et, après y avoir longtemps rechigné, le maire a demandé à son premier adjoint d’organiser une réunion avec les jardiniers en colère. Quant à nous, élus d’opposition, nous avons protesté contre l’absence de concertation concernant la gestion des déchets, notamment pour les professionnels. Elle engendre une situation ubuesque où les dépôts en déchetterie seront facturés dès le mois de mars 2023 sans qu’aucun tarif ne soit connu à ce jour. Pis, aucun moyen sérieux d’évaluation des volumes n’est prévu “du pifomètre » avons-nous conclu.ddddd

La Modern Strouilh à bout de patience dans des locaux insalubres

Le Conseil a repris son court ronronnant, jusqu’aux questions diverses de l’opposition. Nous avions  inscrit un sujet brûlant, l’avancée des travaux de la nouvelle Modern Strouilh, rendu plus urgent encore du fait des conditions particulièrement insalubres dans lesquelles les bénévoles de l’association exercent leur activité. Les animateurs s’impatientent, lassés d’être bercés depuis plusieurs années de promesses par la municipalité. « Pouvez-vous nous donner enfin des engagements précis sur les financements du projet et son calendrier ?», a demandé Evelyne de Chateaubourg, membre très active du conseil d’administration de l’association et présente dans le public, faisant part d’un sentiment que la mairie traînait les pieds. « Si vous trouvez que les choses ne vont pas assez vite vous n’avez qu’à vous faire élire maire et prendre ma place » a répondu sèchement Dominique Yvon, sans manifester d’empathie à l’égard de citoyens qui donnent beaucoup de leur temps et de leur énergie pour porter un projet dont l’intérêt social est plus qu’évident. Une fois encore, le ton est monté. On a même entendu le maire menacer de quitter les lieux sans se joindre au pot d’après conseil. Puis la tension est redescendue avec le rappel que les subventions se faisaient attendre, et la promesse que tout irait mieux en 2023. Pas très rassurant pour ceux qui passent leur jeudi et leur dimanche au fort du Gripp insalubre, humide et aux quatre vents ! Mais au moins les problèmes sont mis sur la place publique. 

Conseil municipal du 22/09/22: De la « mousse » et un gag cyclable

A quoi sert l’opposition dans un conseil municipal comme celui de Groix où siègent trois élus d’opposition quand la majorité en compte seize ? Si la vingtaine d’habitants présents dans l’assistance se posaient la question avant d’entrer dans la salle des Fêtes ce mardi 27 octobre 2022, ils ont à coup sûr obtenu une réponse au vu du déroulé de la séance. D’un ordre du jour plutôt  banal (création d’un poste pour Port Lay, adhésion à la centrale d’achat de Lorient Agglo, vente d’une parcelle appartenant à la commune, etc. (1)), les interventions des élus de l’opposition ont soulevé quelques grands enjeux et permis qu’apparaissent leurs approches différentes de celles de la majorité. Bref, derrière des questions en apparence techniques, la politique a pointé son nez.

En premier lieu, au détour de la délibération sur la vente d’une minuscule parcelle, un débat vigoureux s’est engagé entre le maire et les élus d’opposition, le premier reprochant aux seconds des positions démagogiques sur le logement des résidents à l’année à Groix et en particulier des jeunes couples. « Vous faites de la mousse ! » a-t-il conclu son commentaire acerbe. A croire qu’aider les jeunes familles qui s’installent à Groix pour y vivre et travailler est hors sujet.

La démocratie participative ? « Démagogie » dit le maire

Quelle est donc la proposition qui a provoqué un tel émoi ? Tout simplement celle qui consiste à donner la parole aux habitants et de créer des groupes de travail ad hoc dans chaque île du Ponant, une proposition née au cours d’un débat sur le logement lors du rassemblement des Insulaires à l’île aux Moine le 24 septembre précédent. « Les politiques sont impuissants à trouver des solutions, consultons la population » a déclaré Victor Da Silva, faisant de la démocratie participative une approche nouvelle quand les politiques publiques sont dans l’impasse. Il a complété son propos en s’étonnant, exemples groisillons à l’appui, que « dans certaines communes, des terrains à vocation sociale sont au final vendus à bon prix à des résidents secondaires ». Fureur du maire surjouant l’indignation face à ce qu’il a cru être un reproche de laisser filer la spéculation, mal informé par ceux qui lui ont rapporté les propos de l’élu. Car en réalité Victor Da Silva s’est indigné du prix du foncier sur l’île, même à vocation sociale qui atteint de tels sommets que plus aucun jeune résidant à l’année ne peut y accéder. « Pourquoi ne pas créer un fonds local pour le foncier, soutenu par l’Agglo et le département, qui achèterait des terrains pour les revendre ensuite à prix raisonnable à des couples cherchant à s’installer ? » Réaliste ou pas, à prendre telle quelle ou à ajuster, l’idée mérite débat et considération, bien mieux que d’être qualifiée de « mousse démagogique».

Les terrains pas encore achetés de la piste cyclable

Vint ensuite le sujet des pistes cyclables dont la construction a démarré le 12 septembre dernier. Le maire introduit le sujet, il est satisfait, le projet a été rondement mené, les subventions permettent de financer les travaux à hauteur de 80%. Tout roule ? « Non, pas très rond en effet » a souligné l’opposition, car il y a un os dans la terrine. Oh un petit os, juste un éclat : pratiquement aucun acte de vente n’a été finalisé avant le démarrage des travaux. Autrement dit, à la demande de la commune, l’entreprise de travaux publics Colas a commencé à construire la piste sans que Groix soit effectivement propriétaire des terrains. «La plupart avaient donné leur accord verbal» a argumenté le maire, oubliant de signaler que l’accord datait de 2018. Les propriétaires avaient-ils été avertis du démarrage des travaux ? Etaient-ils préoccupés – à juste titre – de voir des engins de travaux publics pénétrer sur leur propriété sans leur accord, alors qu’ils en sont encore officiellement propriétaires ? En tout cas, le standard du notaire chargé des transactions a été submergé le jour du démarrage des travaux, assailli par les propriétaires interloqués. Il aurait suffit que l’un d’eux, récalcitrant, s’oppose au passage des machines sur son terrain pour que tout s’arrête et qu’au final la commune paie des indemnités à l’entreprise. Ou imaginons plus cocasse, un propriétaire aurait pu installer un péage sur la portion de piste lui appartenant et les télés du monde entier se seraient déplacées pour filmer le canular. 

Mais comment diable en est-on arrivé à cette situation qui fait sursauter d’effroi les juristes que nous avons consultés face à tant de légèreté vis-à-vis du droit de la propriété? L’histoire a commencé en 2018 quand une délibération (n°20198-96) a été présentée en Conseil municipal le 9 novembre. Les élus de l’époque ont voté à l’unanimité le texte suivant : « Considérant l’intérêt de créer des équipements permettant des déplacements sécurisés en mobilités douces, après en avoir délibéré, le conseil municipal décide de lancer la procédure de lancement du plan d’alignement sur la base du plan annexé à la présente. » Autrement dit, un fois ce plan réalisé, la commune devenait propriétaire d’une bande de 3 mètres de large sur toute la longueur de la piste soit environ 2 kilomètres, que les propriétaires soient d’accord ou non, et après indemnisation raisonnable. Cette délibération a eu pour effet de déclencher une enquête publique dont les conclusions du commissaire enquêteur ont été transmises à la mairie de Groix le 19 avril 2019, plus de trois années avant le démarrage des travaux. On peut y lire : « La profondeur de l’alignement est faible au regard de celle des parcelles et n’aura que très peu d’impact sur l’exploitation des parcelles agricoles. Il en ressort que la procédure de plan d’alignement pour permettre la réalisation de ce projet me paraît tout à fait adaptée. » Et un peu plus loin : « La procédure d’alignement qui n’affecte que des terrains nus permettra à la municipalité de réaliser rapidement son projet. »

Les conclusions du commissaire enquêteur ont-elles été suivies ? Non. Il aura fallu attendre plus de trois ans pour qu’une nouvelle délibération lançant la procédure d’alignement soit présentée au Conseil municipal, en l’occurrence celui du 22/09/2022. On fait mieux en matière de rapidité, alors que la sécurité des touristes commandait la réalisation de ces pistes cyclables le long d’Intermarché. Et on fait mieux en matière de gestion des affaires publiques alors qu’un gros cafouillage a marqué le début du chantier et aurait pu le faire capoter. « Pourquoi ne pas avoir lancé la procédure plus tôt ?», avons-nous demandé, et alors que le commissaire enquêteur avait insisté sur l’intérêt d’une telle procédure compte tenu de l’existence de propriétaires multiples sur plusieurs parcelles, ce qui rendait la recherche de propriété particulièrement laborieuse et qui s’est confirmé dans la réalité ? Réponse : « Parce qu’on a voulu arranger tout le monde en négociant à l’amiable et en proposant un prix d’achat de 1€ le mètre carré alors que les domaines l’avait estimé à 0,40€ ». Etrange argument alors que la procédure d’alignement n’empêche pas la fixation d’une indemnisation supérieure à celle indiquée par les Domaines. Reste que la procédure amiable manque de transparence. A suivre donc.

Quelques jours avant ce Conseil, nous  élus d’opposition avions adressé un courrier au Maire dans lequel nous demandions des explications sur la non-réalisation des ventes de terrain avant le démarrage des travaux. Nous faisions ainsi écho aux demandes de quelques propriétaires qui s’inquiétaient de leur responsabilité juridique vis-à-vis des travaux engagés sans leur consentement. Aurions-nous eu ce débat si ni les uns ni les autres n’avait fait entendre leur voix ? Pas sûr. Nous attendons toujours la réponse écrite à notre courrier…

(1)   A quoi il faut ajouter le plan de financement de la Place Orvoën projet jugé essentiel, la modification du taux de la taxe d’aménagement qui passe de 3,5% à 5%, une information sur la vente du collège privé.

Conseil municipal du 30 juin 2022

Le prochain Conseil municipal de Groix se tiendra le jeudi 30 juin à 17 heures à la salle des Fêtes. En voici l’ordre du jour. 

Ordre du jour :

1. Approbation du PV du conseil municipal du 7 avril 2022,

2. Approbation des comptes de gestion 2021 (budgets commune, Port Tudy, camping et mouillages),

3. Approbation des comptes administratifs 2021 (budgets commune, port, camping et mouillages),

4. Affectation des résultats 2021 (budgets commune, port, camping et mouillages),

5. Décision modificative n°1 (budgets commune, port, camping et mouillages),

6. Aide à l’installation,

7. Publicité des actes de la commune,

8. Tarif Pass’grek,

9. Délégation du droit de préemption au maire : précisions,

10. Sursis à statuer,

11. Cession d’un terrain communal,

12. Subventions aux associations,

13. Informations :

– contentieux sur le PLU,

– état de sècheresse,

– dossier VVF,

– projet MAM,

– avancée du projet de construction de logements sociaux,

– organisation à prévoir lors des travaux de changement des pontons du port,

– incidents de fonctionnement avec Orange.

14. Questions diverses.

Le prochain Conseil municipal

Il se tiendra

demain mercredi 23 février à 17 heures à la salle des fêtes. 

Il est ouvert au public qui y sera le bienvenu

Ordre du jour :

1. Approbation du PV du conseil municipal du 15 décembre 2021,

2. Ressources humaines – Délibération relative aux lignes directrices de gestion,

3. Ressources humaines – Délibération relative au régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel,

4. Ressources humaines – Délibération relative au temps de travail,

5. Ressources humaines – Débat sur la mise en place de la protection sociale complémentaire,

6. Questions diverses.

Deviner l’avenir a travers la routine d’un conseil municipal banal

Sous les allures d’un ordre du jour de conseil municipal routinier, il arrive parfois que se cachent des sujets importants pour l’avenir de Groix. Comme s’il s’agissait d’un jeu de piste à l’usage des élus d’opposition et des citoyens de Groix qui ne sont pas dans le secret des dieux. Voilà qui résume bien la séance du 13 octobre dernier qui s’annonçait de pure routine avec ses passages obligés en matière de validation des mouvements comptables à l’intérieur du budget communal et d’informations légales. Comment se sont révélés les enjeux masqués de cet ordre du jour en apparence plan-plan ? Tantôt l’actualité a bousculé l’ordre prévu des choses, tantôt les échanges en cours de Conseil, ou parfois les interventions de l’opposition que nous sommes, notamment à l’occasion des questions diverses. Voici ce qu’il faut retenir d’essentiel de ce conseil concernant la vie de la commune.

 1 – Quel avenir pour le VVF de la plage des Grenats ?

Avec ses 40 logements et ses 211 lits, le VVF (Village Vacances Familles) dispose de la plus grosse capacité hôtelière de l’île. La commune étant propriétaire du terrain, son rôle est donc essentiel dans l’avenir du site. Situés dans un cadre exceptionnel qui à lui seul devrait assurer leur attractivité, les locaux n’ont pas bénéficié de l’entretien qui leur aurait permis de se maintenir aux normes contemporaines des structures de vacances familiales. Le bail qui lie le VVF à la commune arrive à échéance et a déjà été prolongé d’un an l’an dernier en vue de trouver une solution pour pérenniser le lieu et son exploitation, ou l’abandonner, tant les travaux de rénovation paraissent importants, d’où l’urgence de tout remettre à plat. Il est à noter que jusqu’en 2020, aucun loyer, qui aurait pu permettre l’entretien des lieux, n’avait été demandé à VVF par la commune, ce dont nous nous étions étonnés lors du Conseil du 20 décembre 2020.

La Caisse des dépôts, prête à soutenir financièrement un projet de relance du site, a mandaté un cabinet parisien spécialisé pour élaborer différents scénarios. Les résultats de l’audit devaient être communiqués en juillet dernier. Le hasard faisant bien les choses, ils l’ont été le matin même précédant le conseil lors d’une réunion à laquelle l’opposition a été conviée. Moyennant quoi d’une simple décision de prolongation du bail de trois mois comme annoncé, des informations essentielles pour l’avenir du site ont été échangées.

Qu’est-il ressorti de cette réunion qui a fait l’objet d’un bref compte rendu par le Maire lors du Conseil municipal ? Compte tenu des possibilités très limitées d’extension, du fait des contraintes d’urbanisme, le scénario de maintien de la nature du site tout en lui offrant une remise à niveau conséquente pour le rendre attractif semble le plus vraisemblable. Et ce d’autant plus qu’un consensus s’est dégagé au sein du Conseil municipal sur l’objectif de préservation du caractère familial de la clientèle du site, dont les élus, de la majorité comme de l’opposition, souhaitent que la commune garde la propriété. Sur cette base, un appel d’offres va être lancé auquel participera VVF. Pour en suivre le déroulé, une commission a été créée à laquelle participeront des élus issus de la majorité et un élu de l’opposition ainsi que des experts venus du monde du tourisme. En séance, nous nous sommes réjouis de cette méthode de travail qui vise à réunir toutes les compétences dont dispose la commune pour construire un projet au mieux des intérêts collectifs. Nous réclamons depuis le début de la mandature et à chaque fois que l’occasion s’en est présentée ce type de fonctionnement. Cette fois, le maire a donné suite à notre demande, dont acte.  

En l’attente des résultats, une prolongation du bail jusqu’en décembre 2022 a été votée à l’unanimité.

2 – Quel avenir pour le port de plaisance et ses pontons à bout de souffle?

À l’occasion d’une décision modificative du budget du port, il a été rappelé par l’adjoint chargé des ports, des activités maritimes et du littoral, Thierry Bihan, combien le remplacement des pontons était devenu urgent. Chaque utilisateur de ces installations a d’ailleurs pu s’en rendre compte, un fort coup de vent risque de les emporter tant ils sont minés par l’usure accumulée depuis une quarantaine d’années. Leur remplacement a été programmé lors du vote du budget au printemps dernier et le principe d’une expertise visant à établir un cahier des charges des travaux a été voté. En l’attente des résultats, des travaux urgents de consolidation ont été engagés. Cela ne sera malheureusement pas le cas du projet d’aire de carénage, espérée et promise depuis longtemps, mais qui, une fois de plus, a été mis en attente. Nous l’avions inscrit à notre programme électoral lors des élections municipales de 2020, et régulièrement nous interpellons le maire à ce sujet qui entretient le flou. 

3- Quel avenir pour le stationnement à la gare maritime de Lorient?

Nous avons inscrit ce sujet épineux à l’ordre du jour via les questions diverses. Passons rapidement sur la polémique qui s’est installée entre le maire et nous sur qui, de l’opposition ou de la majorité, a pris l’initiative d’une négociation avec la municipalité de Lorient pour obtenir des tarifs adaptés aux besoin des Groisillons et de ceux qui se rendent chaque jour sur l’île pour les besoins de leur activité professionnelle. Nous avons déjà donné tous les arguments du débat sur le site de l’Avenir de Groix.

Malgré le vote du Conseil municipal de Lorient concernant la grille des tarifs, entérinant le montant d’un abonnement à 120 euros réservés aux usagers pendulaires, nous considérons que le dossier n’est pas clos et l’avons fait savoir au Maire. En effet, des tarifs spéciaux week-end destinés notamment  aux familles des Groisillons rendant visite à leurs parents restent à mettre au point, une proposition retenue par le maire de Lorient et qu’il s’est proposé de la mettre à l’étude. Nous avons demandé au Maire de soutenir cette proposition. Sa réponse des plus floues et des plus politiques laisse à penser qu’il n’en fera rien. Comme nous l’avons fait pour l’abonnement pendulaire à 120 euros, nous userons de tous nos appuis pour faire progresser nos propositions de tarifs aménagés.

4 – Quel avenir pour la DSP de la Compagnie Océane ?

 Voilà une question sensible pour les habitants de l’île, si sensible qu’en 2014, la nouvelle DSP (délégation de service public) avait mis le feu aux poudres et précipité le mouvement des « cirés jaunes ». Nous avons donc interpellé le maire à l’occasion d’une question diverse, alors qu’aucune information n’a, à ce jour, filtré sur les demandes particulières que la commune aurait transmises à la Région chargée d’établir le nouveau cahier des charges de cette nouvelle DSP. 

Après avoir tergiversé en expliquant que la commune n’avait pas compétence pour intervenir dans l’élaboration du cahier des charges, Dominique Yvon a exhumé de ses dossiers un courrier qu’il a envoyé au Président de Région, établissant une liste – fort intéressante au demeurant, pour le peu qui en a été lu sur le moment – des revendications de Groix concernant le transport maritime. Piochant dans son courrier, il a cité le besoin d’adapter les horaires de passage des rouliers aux besoins des usagers et non à ceux de la gestion du personnel, la mise à disposition des passagers handicapés d’une voiturette électrique afin de faciliter la montée de la passerelle à l’arrivée à Lorient. Il a en outre évoqué la mise en place d’une Commission des liaisons maritimes et la communication aux municipalités des bilans financiers des liaisons maritimes toujours promis mais jamais envoyés par la Région. Enfin, il a rappelé qu’il demandait le paiement de droits de quai à la commune, une révision du pourcentage sur les passages en particulier lorsqu’ils sont couverts par des abonnements qui pour l’heure ne sont pas soumis à commission.

Où en serions-nous de l’information sur les négociations en cours entre la Région et la Compagnie Océane si nous n’avions inscrit le sujet à l’ordre du jour de ce Conseil, le troisième de l’année 2021, autrement dit l’occasion rare d’informer les citoyens de l’état des affaires de la commune ? Car soyons clair : il est question là de démocratie locale. Bien que le maire prétexte que, juridiquement, la DSP relève de la compétence de la région et non de la commune, comment peut-on imaginer que la Région ne consulte pas Groix quand il est question de leur moyen de transport quotidienr ? Quelle mauvaise manière de construire une politique locale sur un tel sujet en tenant la population à l’écart quand par ailleurs la Compagnie océane, qui est à la fois juge et partie dans le contexte actuel de renouvellement de la DSP, mobilise des cabinets spécialisés pour sonder les besoins des passagers ? En conséquence, nous avons fait remarquer que, comme pour l’avenir du VVF, une commission de réflexion destinée à recueillir les demandes et expériences de tous aurait été la bienvenue. Nous, élus d’opposition, aurions évidemment accepté de faire partie de cette commission. Nous aurions notamment pu faire valoir les demandes des artisans de l’île comme celles des particuliers – comme une question de la salle l’a souligné – concernant le transport prohibitif des matériaux, calculé sur le volume de certaines catégories de marchandises transportées et non sur leur poids, ce qui pénalise notamment le transport des matériaux d’isolation et, par conséquent, la politique de réduction du coût énergétique de l’habitat et la lutte contre le réchauffement climatique. Pas de réponse du Maire. Mais peut-être le temps fera-t-il son effet et d’ici quelques semaines, une commission sera-t-elle créée ? Restons optimistes.

Prochain conseil municipal

La prochaine séance du Conseil municipal aura lieu le Mercredi 13 octobre 2021 à 17 h 00 et se tiendra à la salle des fêtes.

De façon non exhaustive, parmi les sujets qui seront abordés : convention de financement «Appel à projets pour un socle numérique dans les écoles élémentaires», décisions budgétaires modificatives diverses, marché assurances, tableau des emplois, prorogation du bail VVF et constitution d’une commission d’instruction pour l’avenir du VVF, Cantine à 1 €, travaux de voirie, situation médicale de l’île, etc.

Conseil municipal : l’art d’endormir un Conseil municipal

Conseil municipal : l’art d’endormir un Conseil municipal

La scène qui suit, en tout point imaginaire, se passe quelque part en France, dans un bourg de moins de 3500 habitants. Selon la formule consacrée, toute ressemblance avec des personnages réels serait purement fortuite. Après tout, pourquoi la vie politique locale ne serait-elle pas un objet de fiction ?

« Pfffffff, il va encore falloir convoquer un Conseil Municipal ! » soupire le maire en se tournant vers la Directrice générale des services. Il en est à son quatrième mandat et son énergie en baisse lui rappelle le poids des ans. Stylo d’une main et agenda de l’autre, la fonctionnaire vient d’entrer dans son bureau pour le rappeler à ses obligations légales. « Monsieur le maire, on n’a pas encore réuni le Conseil ce trimestre. Sauf votre respect, il faut se dépêcher » risque-t-elle avec tact. Elle ne va tout de même pas lui apprendre son métier avec toute l’expérience qu’il a accumulée au fil de toutes ces années. 

Ce matin, comme de plus en plus souvent, le patron ne dissimule pas sa lassitude, au diable les efforts. Expliquer ses choix devant son conseil, et encore se justifier, répondre aux questions de l’opposition, donner l’impression qu’elle pourrait peser sur le cours des choses… Quelle barbe!  « Et d’ailleurs, à quoi bon débattre ! » se dit-il de plus en plus souvent. Le maire reste silencieux tout en rongeant son frein. La Directrice générale voit bien qu’il rumine. « Je suis le seul à connaître les dossiers jusque dans leurs moindres détails, se répète-t-il, en quoi mes adjoints pourraient-ils bien m’aider ? Même celui qui a la charge des finances ne sait pas comment j’ai obtenu une subvention pour rénover les vestiaires du stade ni son montant. » Et puis il y a ces gugusses de l’opposition, de plus en plus présente. « Ils sentent que je vais bientôt devoir passer la main, ces vautours. Tout juste bons à brasser de l’air et à fourrer leur nez là où on n’a pas besoin d’eux. Moi au moins j’agis, alors qu’eux, ils s’époumonent en racontant n’importe quoi dans la presse,  bien contLente de pouvoir faire des articles sur des polémiques qui n’existent pas. Ils oublient que je les ai largement battus aux dernières élections ! » «Tiens, j’ai une idée. Puisqu’il faut réunir le conseil, je vais leur mitonner un ordre du jour où je ne mettrai au vote que des questions financières, du genre lignes rectificatives au budget. Un peu plus d’argent sur la réfection des routes par-ci, un peu moins sur le projet de maison du troisième âge par-là, et hop, personne n’y pige rien, normal je leur ai rien donné pour qu’ils comprennent. On ne discute pas, et c’est plié en une heure ». Sa mine renfrognée des mauvais jours laisse place à un sourire malin que lui connaît bien la fonctionnaire. Il est en train de préparer un coup. « Bon, voilà ce qu’on va faire. Ordre du jour minimum, convocation du conseil dans une semaine, documents minimalistes envoyés trois jours avant, et tous les sujets qui pourraient fâcher, on n’en parle pas. On verra tout le reste en bureau du Conseil entre nous. Vont plus nous casser les pieds à vouloir débattre ces gugusses qui se prennent pour des opposants. Action ! »

Retour à la réalité

Tout ceci n’est qu’une fiction, bien entendu. Mais à y regarder de près, elle résonne comme tant de  situations qu’on retrouve dans de nombreuses municipalités dirigées par des maires en place depuis plusieurs mandats et qui concentrent tous les pouvoirs. Les Conseils municipaux de Groix n’échappent malheureusement pas à cette tendance. Ainsi le dernier du 8 juin dernier : un ordre du jour (1) conçu comme un relevé de décisions prises en bureau du Conseil entre le maire et ses adjoints, des projets non sans importance comme la rénovation des églises et des chapelles dont le budget est présenté comme une simple étape technique avant les demandes de subvention, idem pour la rénovation de la maison des douanes pour laquelle une ligne budgétaire est réservée aux services de cabinets d’études. « N’aurait-on pas pu étaler ces travaux sur plusieurs années compte tenu des 345.000 € de budget prévisionnel… en attendant les dépassements ? » s’interroge Victor Da Silva.  Rien de ce qui émane de l’opposition n’ébranle le maire ni son adjoint en charge de cette question. Les cloches de l’église seront, elles aussi, remises à neuf, décrochées, fondues, et remontées. « Elles sont fendues et menacent de quitter leur logement, tranche Thierry Bihan. Imaginez l’accident un jour d’enterrement où les familles attendent sur le parvis ». Sourire dans la salle. La majorité municipale voudrait transformer ce conseil en simple chambre d’enregistrement qu’elle ne s’y prendrait pas autrement. 

Une information doit néanmoins être soulignée : le maire a demandé au Conseil de voter une résolution soutenant la demande de la directrice de l’école de la Trinité faite à l’Académie d’ouvrir une classe supplémentaire en maternelle, ce qui lui a été accordé à l’unanimité. Bonne nouvelle, car cela signifie que le nombre de jeunes couples s’installant sur l’île augmente. Et que donc son attractivité s’agrandit, malgré la pénurie de logements à l’année.Au grès des points inscrits à l’ordre du jour, l’assistance a appris :

– que la fibre téléphonique était attendue pour la fin de l’année, quand le câble reliant le continent à Groix sera posé,

– que la grue du port endommagée sera réparée moyennant un partage de la facture entre les utilisateurs-pêcheurs,

– que les bénévoles du Fifig installés au camping municipal bénéficieront cette année d’un demi-tarif.

Et le parking payant?

Il a donc fallu une fois encore attendre les questions diverses pour que le débat s’installe et pour que les conseillers, en l’occurrence d’opposition, participent à l’élaboration de la politique locale en nourrissant un débat constructif – et parfois musclé – avec le patron de l’exécutif.

Le sujet du parking de la gare maritime devenu payant est dans toutes les conversations groisillonnes. On aurait pu imaginer dès lors que le maire l’inscrive à l’ordre du jour. Etbien non, la charge en est revenue à l’opposition. Rappelons que la municipalité de Lorient à qui la gérance de ce parking a été déléguée par la Région, doit faire voter au sein de son conseil les tarifs de stationnement avant son ouverture, tarifs qui ont des conséquences sur la vie des Groisillons ; personne à Lorient et encore moins à Groix ne peut l’ignorer. Sa décision est donc très attendue sur l’île et mérite débat. Lors du conseil municipal lorientais du 27 mai, le maire, Fabrice Loher, a réservé sa réponse aux questions de son opposition, Lorient en commun, avançant que « des discussions étaient en cours avec le maire de Groix pour aménager des tarifs réservés aux Groisillons. »

« Où en êtes-vous des discussions ? » avons-nous donc questionné. La question est d’importance, et pour cause. Pour l’avoir demandé avec insistance, nous, à l’Avenir de Groix, savions depuis quelques temps qu’un abonnement réservé aux travailleurs pendulaires (lien) serait proposé à un tarif bas de 120 € par an, soit 10 € par mois. Depuis un an déjà, nous soutenions l’initiative des artisans de l’île qui réclamaient ce tarif spécial ainsi que des places réservées à ce type d’usagers. À la grande fureur du maire de Groix et de quelques-uns de ses adjoints (lien) pour qui rompre le silence dans lequel il préférait maintenir le délicat sujet de l’engorgement du parking de la gare maritime revenait à offrir sur un plateau la possibilité de le rendre payant. Erreur de sa part, ou ignorance de ses déclarations passées où il se disait persuadé que l’heure du payant viendrait. Il nous a semblé au contraire que soulever le problème qui était devenu crucial permettait d’ouvrir une phase de discussions au cours desquelles les intérêts des uns et des autres auraient été ménagés. Les faits nous ont donné raison : une première étape a été franchie favorablement puisque le tarif « pendulaire » a été créé et que des places seront désormais réservées aux abonnés. Une autre étape doit suivre, celle d’un tarif adapté au mode de vie insulaire.

Mais, pour la municipalité en place c’est déjà bien assez. Car à la question que nous avons posée sur l’avancée des discussions il nous a été répondu : « J’ai rencontré deux fois le maire de Lorient, a expliqué Dominique Yvon. Au début on parlait de 150€ par an. Une clause de revoyure est prévue pour octobre. Mais, on ne peut rien faire de plus. » Des tarifs spéciaux pour les insulaires ? La gratuité pour les îliens qui se rendent à Lorient pour des soins médicaux ? La navette gratuite depuis le parking de la place d’Armes ? « On ne peut rien faire, répond-il sans varier. Et puis sachez que je ne veux surtout pas entrer en guerre avec Lorient. » Et s’adressant à l’opposition, un brin menaçant : « Si vous continuez à faire monter la mayonnaise, on risque de tout perdre ! Notamment la gratuité du bus quand on débarque du bateau pour aller à la gare SNCF. C’est une faveur qui nous a été faite et rien ne dit qu’elle puisse durer. » En clair, ne bougez plus puisque « on ne peut rien faire ! », nous avons déjà obtenu bien assez de privilèges.

Victor Da Silva lui a répondu par une démonstration : « croyez-vous que si nous n’avions pas bougé par anticipation comme nous l’avons fait, nous aurions obtenu ce tarif très favorable pour les pendulaires ?C’est là la preuve que contrairement à ce que vous dites, l’action et la discussion paient. Nous continuerons donc à faire valoir notre point de vue, comptez sur nous. »

Il restait quelques questions diverses à expédier, puis à passer la parole au public, et lever la séance. Rendez-vous en septembre, ou peut-être en octobre, qui sait…

Autres questions diverses

Devenir du VVF

« Lors d’un précédent conseil municipal, des informations ont été données concernant d’éventuelles offres de rachat du VVF. Y-a-t-il à ce jour des éléments nouveaux qui permettraient d’avoir une vision claire du devenir du VVF ? »

Réponse : « Une étude est en cours, menée par la Caisse des dépôts et consignation. Nous attendons le rapport pour la fin juillet. L’opposition sera associée au rendu de l’étude. »

Conseil municipal des jeunes

« Lors de la campagne électorale pour les municipales, les deux listes en présence ont proposé l’une comme l’autre la mise en place d’un conseil municipal des jeunes. Lors de la dernière commission jeunesse, le sujet a été à nouveau évoqué par une adjointe. Y a-t-il un calendrier de mise en œuvre du projet ? »

Réponse : « Ce sera mis en place en janvier prochain »

Saison estivale

Des mesures particulières ont-elles été prises pour prévenir les incivilités, pour canaliser les comportements des cyclistes, pour maintenir un niveau de prévention sanitaire compatible avec la circulation du virus de la COVID-19 ?

Réponse : « Concernant les mesures sanitaires, elles sont conformes à la loi. Le feu d’artifice du t 14 juillet est supprimé. Par ailleurs, une vidéosurveillance a été mise en place sur le port, sur le parking des pêcheurs et sur la salle de sport. C’est efficace. »

Bonnes vacances à tous.

Parking de la gare maritime, 120 €/an pour les pendulaires. Et les Groisillons ?

À la lecture du panneau affichant les tarifs de la gare maritime, l’objectif de la municipalité de Lorient apparaît clairement : désengorger le parking de la gare maritime et repousser les usagers vers le parking de la place d’armes. Comment ? Parce que stationner à cet emplacement en période estivale est désormais cher, voire hors de prix si la durée de stationnement excède 4 jours. Les visiteurs de l’île sont clairement visés. L’alternative souhaitée par la municipalité lorientaise est de pousser les usagers à se garer au parking de la place d’Armes. Pourquoi pas, si l’option est attractive. Comparons donc les tarifs. 

Des tarifs à la semaine prohibitifs

La première heure de stationnement à la place d’Armes est gratuite contre 1,80 € à la gare maritime. Notons qu’une heure de stationnement pour quelqu’un qui se rend à Groix paraît bien court, et lui offrir une heure gratuite voire deux est ridicule. Même pas le temps de faire un aller et retour vers l’île. Trois heures à la place d’Armes coûtent 2,80 € contre 4,80 €, 12 heures à la place d’Armes coûtent 8,20 € contre 10 € à la gare maritime. Une semaine à la place d’Armes coûte 23 € (tarif spécial pour ceux qui se rendent à Groix) contre 50 € à la gare maritime. Pour cette durée et à ce tarif-là, le choix s’impose, d’autant que les horaires de bus de la ligne 112 reliant le parking de la place d’Armes à la gare maritime seront «aménagés en fonction des horaires de bateau » annonce la mairie de Lorient. Entendons l’argument, puisque Groix étant la seule île du Ponant à disposer d’un parking aussi près de l’embarquement, il faut gérer ce privilège qui connaît des limites. Mais alors pourquoi ne pas rendre la navette gratuite, comme elle l’est quand on vient de Groix pour aller à la gare SNCF ? Veut-on vraiment désengorger le parking de la gare maritime ou bien tirer quelques euros supplémentaires de la poche des visiteurs encombrés de leurs bagages ?

Le silence de la municipalité de Groix

Reste donc la question des Groisillons et des usagers pendulaires qui prennent le bateau chaque matin pour aller travailler sur l’île et le reprennent le soir dans l’autre sens. Si rien n’était prévu pour leur situation d’usager régulier, ils auraient à débourser 9,20 euros par jour, tarif prévu pour 10 heures de stationnement. Lors du conseil municipal de Lorient du 27 mai dernier, l’adjointe aux Transports, Laure Dechavanne, a assuré que des abonnements leur seront proposés et des places réservées aux abonnés. Ses propos ont été confirmés par le maire, Fabrice Loher, en séance. Mais à quel tarif ? À quelques heures du passage au payant, rien n’est affiché, publiquement en tout cas, ce qui en dit long sur l’intérêt que portent ceux qui nous gouvernent à la vie quotidienne de leurs administrés.

Selon nos informations recueillies à la mairie de Lorient, un abonnement sera proposé aux pendulaires pour un montant de 120 euros par an, soit 10 euros par mois. Des discussions ont eu lieu entre la mairie de Groix et la mairie de Lorient pour mettre au point des tarifs pour les autres usagers réguliers. Rien n’a filtré sur le résultat de ces discussions. 

Rappelons que les élus d’opposition réclament depuis plusieurs mois que des tarifs d’abonnement les plus bas possibles soient réservés aux Groisillons de manière à ne pas augmenter trop lourdement le coût du transport. Une demande qui a été relayée par les élus d’opposition du groupe Lorient en commun après concertation avec L’Avenir de Groix lors du conseil municipal lorientais du 27 mai dernier. Elle a été accueillie favorablement par le maire de Lorient. Rappelons également que nous demandons en outre que la gratuité du stationnement soit accordée aux usagers groisillons qui se déplacent pour des soins médicaux lourds, que des tarifs spéciaux soient étudiés pour les familles des îliens qui leur rendent visite plusieurs fois par an, et qu’enfin, cette grille tarifaire soit expérimentée durant un an, à l’issue duquel des ajustements seront opérés en concertation avec les usagers. 

Qu’en pense le maire de Groix ? A quelques heures de l’entrée en action des bornes de péage, nous n’en savons toujours rien…

Convocation au Conseil Municipal du 8 juillet 2021

Le prochain conseil municipal se tiendra le jeudi 8 juillet 202 à la Salle des fêtes à 17 heures

Ordre du jour

1 . Approbation du PV du CM du 14/04/2021

2 . Forfait communal

3. Subventions aux associations 2021

4. Opération maison des douanes (une opération de réhabilitation est envisagée pour un montant de 224 029.75 € TTC)

5 . Décision modificative n° 1 : budget principal et budget port

6 . Opération église et chapelles (budget envisagé 345 204.54 € TTC pour travaux d’entretien)

7 . Signature d’un acte notarié avec ENEDIS

8 . Demande d’ouverture d’une classe à l’école de la Trinité

9 . Facturation des frais de réparation de la grue du port

10. Adaptation de la grille tarifaire du camping

11 . Questions diverses

La séance est ouverte au public.

Nettoyage de printemps ?

Est-ce juste le panneau d’information qui, trop vétuste, sera remplacé par un nouveau ?

On aimerait avoir la réponse. Que celle ou celui qui la détient se fasse connaître. Parce que… aujourd’hui celui-là, demain d’autres ? Est-ce le début d’une hécatombe ou juste un petit coup de torchon au printemps ?