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Déchèterie : petits soucis avec la demande de badge

Si certain⋅e⋅s d’entre vous ont tenté de s’inscrire en ligne pour obtenir leur badge elles/ils auront peut-être, rencontré une difficulté en fonction de leur adresse postale.

En effet, dans certaines conditions, le formulaire bloque si aucun numéro de voie n’est associé à l’adresse (il n’est pourtant pas signalé comme obligatoire puisqu’il n’y a pas de « * » à côté du nom du champ, lorsqu’il apparaît à l’écran).

Évidemment, une quantité phénoménale d’adresses ne possèdent pas de numéro en milieu rural. À titre d’exemple, à Groix, plus de 70 % des adresses ne possèdent pas de numéro. Du coup si l’on sélectionne, par exemple, “CREHAL” dans la liste déroulante des voies et lieux-dits on se voit proposer “0 CREHAL” comme seule adresse possible. Et si on laisse le numéro vide, alors que le champ « Numéro » est apparu dans le formulaire de saisie, on a beau appuyez autant qu’on veut sur le bouton « Envoyer votre demande » en bas de formulaire, il ne se passe rien (au moment où j’ai essayé en tout cas ; ce sera peut-être corrigé quand vous lirez ces lignes).

Heureusement, on peut trouver des stratégies pour contourner le problème, d’où la confusion au dernier conseil entre les personnes qui s’étaient heurtées au problème et celles qui ne l’avaient pas rencontré.

La méthode la plus simple c’est de ne pas attacher d’importance à l’inexactitude de l’adresse qui vous est proposée ni à la case à cocher certifiant « l’exactitude des informations saisies dans ce formulaire etc. » et de sélectionner dans la liste déroulante l’adresse proposée avec le numéro zéro.

Il existe aussi une méthode qui permet de valider le formulaire sans avoir saisi le zéro mais j’ai découvert après téléchargement du e-badge sur le smartphone que ça ne servait à rien, car le 0 se retrouve tout de même ajouté dans l’adresse associée au badge. Alors autant faire simple.

Ce qui est un peu désespérant, dans cette histoire, n’est pas tant la mésaventure en tant que telle (c’est agaçant mais contournable) mais plutôt le constat que l’expérience ne sert pas à grand chose. De trop nombreux développeurs d’applications en ligne n’ont toujours pas compris, après la Bérézina des cartes grises(1) dans les années 2017-2018, qu’il existe des dizaines (des centaines ?) de milliers d’adresses postales en France qui ne comportent pas de numéro, voire pas de nom de voie au sens strict (mais comme aujourd’hui on assimile le lieu-dit à un type de voie, cette nuance est en voie de disparition dans beaucoup de formulaires et de bases de données).

C’est ainsi que pour un seul et même foyer, pour EDF l’adresse peut être « . LIEU DIT CREHAL » (notez le point en début de ligne), pour Lorient Agglo « 0 CREHAL », pour d’autres administrations « MEZ CREHAL », pour un passeport « ROUTE DU TROU DE L’ENFER – CREHAL » (impossible à l’époque de saisir sans nom de rue), etc. Heureusement qu’il existe encore des organismes et sites moins psychorigides où l’on peut donner une adresse postale exacte « Créhal » ou « CRÉHAL » tout court et correctement orthographiée en plus, avec un accent… merci (et ça, ce n’est pas toujours gagné non plus ; cf. les 4 adresses précédentes).


(1) Impossible de changer d’adresse sur la carte grise pour des milliers de personnes, des procédures d’aide ou de dépannage qui tournaient en rond, des procès à la pelle, bref… une année de monumentale pagaille.

Groix attire quand Lorient se vide…

…et les équipements ne suivent pas.

Groix attire. Et pas seulement des résidents secondaires qui, selon les chiffres du dernier recensement publié par l’INSEE fin décembre 2020 et établi grâce à des données recueillies en 2018, occupent désormais 52% des habitations de l’île. Groix attire, mais ne nous emballons pas, notre île n’est pas envahie par des vagues de jeunes couples en quête d’un avenir professionnel. Mais les chiffres tirés du recensement l’attestent, de 2012 à 2017, la population de Groix la petite île a augmenté de +0,4%, à la différence de Lorient, le cœur de l’agglo, qui durant la même période a vu sa population diminuer de -0,3%. Autrement dit quand d’aucun comme Loïc Tonnerre, conseiller communautaire appelle à une diminution des investissements en matière d’équipements et d’infrastructures (le Télégramme du 2/01/2021) s’appuyant sur la perte de vitesse de la métropole, il faut au contraire tenir compte de la disparité des 25 communes qui composent l’anglo. Et porter son regard vers la démographie de l’agglo dans son ensemble, qui grâce à la vitalité de communes comme Groix ou même Guidel (+2,4% de 2012 à 2017) réussi à progresser de +0,3% sur la période de référence.

Au-delà de la légitime fierté que ces variations peuvent apporter, que révèle plus en détail ce recensement sur la vitalité de notre île et que pouvons-nous en déduire pour construire les projets d’avenir ?

De plus en plus de jeunes couples

À y regarder de plus près, si de 2007 à 2017 le nombre de jeunes enfants et d’adolescents ne cesse de baisser doucement, l’érosion se ralentit au fil des années. A cet égard, douze naissances ont été enregistrées en 2016, trois en 2018, et treize en 2019 (dix-sept en 2020 selon les informations communiquées par la Mairie). Grâce à ce rebond sensible, le taux de natalité moyen annuel a été porté à 9,8 de 2012 à 2017 (il était de 20,7 de 1968 à 1975), un chiffre néanmoins insuffisant pour compenser la mortalité (10,7 de 2012 à 2017). Voilà donc une des informations importantes de ce recensement : de jeunes couples s’enracinent ou s’installent pour y fonder une famille, ce que nous percevions au fil du temps sans le mesurer. 

Dans le même temps, la population d’habitants dont l’âge est compris entre 60 ans et 74 ans progresse à vive allure (+7,3% de 2007 à 2012 et +16% de 2012 à 2017). Deux raisons à cela : d’une part la population résidant à l’année vieillit et d’autre part une nouvelle population de retraités revenus au pays ou venus d’ailleurs vient grossir le nombre d’habitants.

Vite, des équipements pour les jeunes ménages

Quelles conclusions tirer de ces chiffres indigestes à première vue ? La population de l’île vieillit, c’est flagrant. De ce point de vue, l’évolution a été prise en compte par l’équipe municipale en place de 2001 à 2014, via  le choix des projets d’infrastructures et les réalisations : nouvel EHPAD, construction d’une maison de santé accompagné d’un personnel médical important, maison du troisième âge. Mais à l’autre bout de la pyramide des âges, si l’on veut conforter la tendance, il faut que les jeunes couples puissent disposer d’équipements leur permettant de vivre en famille, de logements à des prix abordables, de places de parking accessibles à Lorient, de places de crèches, de halte-garderies, d’espaces publics de jeux, etc. Et là le compte n’y est pas, loin s’en faut.

Qu’on ne s’y trompe pas. S’intéresser de près à ces évolutions et les faire connaître le plus largement possible est particulièrement important, en particulier pour peser sur les choix d’investissement de l’Agglo de Lorient. Une réaction politique, celle de Loïc Tonnerre, conseiller communautaire et municipal de Ploemeur, ancien délégué à l’urbanisme de sa commune lors de la précédente mandature et vice-président du SCOT (Schéma de cohérence territoriale) de 2014 à 2020, nous a particulièrement inquiétés. La faiblesse de la croissance de la population de Lorient et de son agglomération  « devrait conduire à réviser le SCOT. Les chiffres retenus en 2014 sont inadéquats quand le taux de progression a été fixé à 0,5% » a-t-il déclaré dans le Télégramme du 2 janvier dernier. En clair, il faut réduire la voilure, construire moins de logements sociaux, créer moins de places de crèche, réduire l’offre de transport, etc.

Groix, une exception démographique dont il faut tenir compte

Or, face à l’évolution négative de la population du cœur de de l’Agglomération de Lorient, Groix, à l’instar de Guidel et Lanester, fait figure d’exception, peu visible jusqu’à présent, faute d’une communication appuyée de la Mairie, dans l’enceinte de l’Agglo où elle siège, comme dans les médias. Il serait catastrophique pour les habitants de l’île que notre singularité démographique disparaisse dans la globalité de celle de l’Agglo. Derrière ces statistiques arides se joue en réalité notre avenir.

Des mouillages qui cèdent à Locmaria

Mise à jour 6 novembre 2020

Mercredi 4 novembre, la SNSM aurait accompagné, par précaution, un groupe d’embarcations mouillées dans le port de Locmaria et qui profitaient d’une fenêtre météo plus favorable pour remonter enfin à Port-Tudy. Nous saluons cette initiative de la SNSM de Groix qui au-delà du strict secours et des transports d’urgence fait la démonstration de son esprit de prévention.

Des chaînes rompues en série, cette année, dans le port de Locmaria, des navires jetés à la côte. Il semblerait que le prestataire retenu par la mairie ne soit pas à la hauteur des enjeux. En effet, ce dernier est censé contrôler l’état des chaînes chaque année. Comment se peut-il que certaines d’entre elles soient aussi fines que ce qu’ont décrit certains témoins, si elles ont été contrôlées ? Une telle dégradation ne peut se faire en une seule saison.

La municipalité avait-elle été alertée par le prestataire qui est tenu à une obligation de conseil quels que soient les termes du contrat ? Celui-ci a-t-il réellement effectué la prestation de contrôle ? *

Les propriétaires des bateaux qui se sont retrouvés à la côte aimeraient certainement avoir des réponses à ces questions.