Les élus départementaux à la rencontre des habitants

Ils s’y étaient engagés pendant la campagne des élections départementales au printemps dernier. Ils tiennent parole et viennent « sur le terrain ».

Pour la quatrième fois depuis les élections, les élus départementaux de la liste Lorient-Groix en commun, Rozenn Métayer, Damien Girard et Marie-José Mallet seront présents à la salle des fêtes de Groix

le samedi 2 avril 2022 de 10 heures à 16 h 00

pour rencontrer les habitants et échanger avec eux. Ils seront à leur disposition pour les écouter et leur faire part de ce que le département peut apporter à la vie des îliens. Les élus municipaux d’opposition seront présents.

Deux thèmes principaux seront abordés :

  • La situation du logement à Groix et plus largement dans les zones touristiques
  • Quelles solutions pour la garde des jeunes enfants à Groix. Pourquoi pas une mini-crèche ?
  • Et tout autre sujet que vous souhaiterez aborder

N’hésitez pas à leur rendre visite. 

Collectes pour l’Ukraine

Lundi 14 mars au matin, un groupe de volontaires se sont retrouvés dans un local du port de commerce pour trier, emballer et charger une partie des dons récoltés pour l’Ukraine.

La priorité était donnée aux médicaments, matériels de pansements de guerre, vêtements chauds pour femmes et enfants, couvertures.

Les dons de particuliers et d’entreprises locales ont afflué. Ce qui ne partira pas ce jour-là restera dans ce local et sera soit envoyé ultérieurement par camion, soit distribué aux familles ukrainiennes qui arriveront sur Lorient.

À 12h30, quelques émotions visibles des bénévoles autour du camion, prêt à partir et conduit par deux d’entre eux. La destination finale reste à confirmer (soit à la frontière, soit à l’intérieur du pays).

Ce convoi était le cinquième depuis le 24 février. La collecte a été lancée par Marin’Accueil et l’association Unis pour l’Ukraine 56[1], dont le but est d’organiser un convoi par semaine. Les deux associations recherchent aujourd’hui des transporteurs qui mettent à disposition gratuitement un semi-remorque et un conducteur, et pourquoi pas des autocars. Le carburant restant à leur charge, elles ont besoin d’aides publiques pour financer les voyages.

[1]  L’association Unis pour l’Ukraine 56 s’est constituée dans le pays de Lorient autour de couples franco-ukrainiens. Les bénévoles (disponibilité, compétences, aide logistique) sont les bienvenus. Contact par le mail unispourlukraine@gmail.com ou au 06 52 33 21 03

Manifestation pour l’Ukraine à Lorient

Samedi 12 mars 2022 se déroulait la 3e marche organisée sur Lorient en solidarité avec les Ukrainiens, à l’appel de 19 associations, syndicats et partis politiques. Des représentants de Lorient en Commun élus à la région et au département étaient présents.

Elle a réuni plusieurs centaines de personnes.

La manifestation a débuté par une minute de silence et par la lecture d’une phrase de Rosa Parks, activiste américaine “si nous baissons les bras, nous sommes complaisants envers les mauvais traitements, ce qui les rend oppressifs”

Les liens pour les dons, les propositions de bénévolat et d’hébergement sont à consulter sur la page Internet de la Préfecture du Morbihan qui les canalise et les diffuse aux associations.

Suite à l’appel de l’Association des Maires de France,  7 tonnes de denrées et de médicaments ont déjà été envoyées par camion et sont distribuées dans les camps en Pologne et en Roumanie.

Fin de grève à la Compagnie océane, les leçons à tirer pour la future DSP

Les élus d’opposition de la municipalité de Groix se réjouissent de la fin de la grève qui a affecté le transport des passagers des marchandises entre Lorient et Groix durant cinq jours. Ils se félicitent que les revendications mises en avant par les salariés aient trouvé une issue favorable. 

Néanmoins, ils regrettent que les partenaires sociaux n’aient pu éviter l’épreuve de force. S’agissant d’un service public vital pour les habitants de l’île ainsi que de ses entreprises, tout doit être mis en œuvre pour éviter une telle interruption pénalisant lourdement les usagers. De longues dates, les salariés, à travers leurs représentants, alertent leur direction sur leurs conditions de travail et les conséquences sur la sécurité des passagers ainsi que sur la fréquence des rotations. L’intérêt du public doit prévaloir en toute circonstance : les partenaires sociaux ont le devoir de tout mettre en œuvre pour éviter l’interruption du service.

Nous demandons donc que lors de l’établissement de la future DSP (délégation de service public) sur le point d’être renouvelée, l’obligation de négociations entre partenaires sociaux soit renforcée.

Jean-Claude Jaillette, Marie-José Mallet, Victor Da Silva

Solidarité Ukraine

L’association L’avenir de Groix souhaite manifester son soutien à toutes les actions de solidarité avec le peuple ukrainien. À ce titre nous vous rappelons que l’association Cinéf’îles propose ce mercredi 16 mars à 20h30 une projection spéciale du film Frost, au tarif unique de 7 € et dont la recette sera reversée à la Croix rouge pour l’Ukraine. La MSAP recueille les dons de denrées et de médicaments jusqu’au 31 mars. L’association Modern Strouilh, quant à elle, centralise les dons de vêtements chauds (femmes et enfants).

À cette triste occasion nous souhaiterions également évoquer le fait que le conflit actuel en Ukraine n’est malheureusement pas le seul à travers le monde, tant s’en faut. Les conflits armés internes ou externes sont nombreux, certains depuis si longtemps, ou bien encore si loin, que l’on finit petit à petit par les oublier… ou pire… par s’y habituer. Souhaitons qu’il n’en aille pas de même pour celui-ci et que… pourquoi pas… rêvons, il sera l’occasion d’une reprise de conscience généralisée.

Cette bataille-là n’est pourtant pas gagnée. Nous en voulons pour preuve les tris infâmes effectués parmi les réfugiés ukrainiens à la frontière de la Pologne ou ailleurs, selon la couleur de peau, l’origine ou encore la religion, et dont plusieurs organes de presse se sont fait l’écho depuis le début de l’exode.

Pour terminer sur une note plus optimiste, partant de la phrase de Paul Valery « la guerre est un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas » nous souhaiterions porter un message d’espoir et de paix en rappelant que partout dans le monde des gens se lèvent et agissent pour exprimer leur solidarité et faire cesser les atrocités commises aux dépens de gens qu’ils ne connaissent pas, et ce même dans les pays des agresseurs, y compris au péril de leur liberté et de leur propre sécurité. À ces femmes et ces hommes aussi nous exprimons notre soutien.

Liens utiles

Amnesty international

Croix rouge

Le Mouvement de la Paix

Secours populaire français

Débat public sur les éoliennes le 9 mars

Le Préfet du Morbihan ainsi que des représentants de la Région Bretagne et de l’Agglomération de Lorient viennent à Groix ce mercredi 9 mars à 18 heures à la salle des Fêtes pour débattre avec la population et ses représentants du projet d’implantation d’un parc éolien flottant au large de Groix et Belle-Ile. A ne pas manquer.

La justice tranche la triste affaire de la rue du Large

Il se passe de drôles de choses à Groix, sans que la presse locale n’en rende compte. Ici, quelques jours avant Noël, on convoque à la gendarmerie une septuagénaire et un octogénaire pour leur infliger un interrogatoire musclé comme s’il s’agissait de délinquants ordinaires. Leur délit ? Avoir déplacé – il est vrai sans trop de précautions – une table de jardin, des pots de fleurs, une corde et quelques piquets en bois qui les empêchait d’emprunter l’étroite rue du Large à Locmaria. Ce qui leur a valu une plainte pour vol déposée par la propriétaire de ce bric-à-brac qui avait filmé la scène à l’aide d’une caméra de surveillance installée derrière ses fenêtres. On croit rêver : la force publique se met en branle pour quelques piquets en bois disparus… et retrouvés plus tard dans sur un terrain voisin appartenant à la personne qui a porté plainte ! 

Mais voilà, cette histoire a des racines profondes. En effet, dans le haut de cette rue qui relie la rue Tromor à celle du Liaker, se joue depuis trois ans un conflit qui est en réalité le produit d’une accumulation d’erreurs administratives. Au fil des mois, sous le regard désinvolte des autorités municipales qui n’ignoraient rien du caractère explosif de la situation, une histoire digne d’un théâtre de Guignol s’est construite. A la longue, elle a fini par empoisonner tout le quartier. 

Il y a trois ans donc, une habitante du haut de la rue s’est mise en tête de revendiquer la propriété d’un espace situé devant chez elle, excédée de l’occupation du lieu par trop de voitures. Problème, l’espace en question se confond avec la rue, une voie publique en réalité. Mais sûre de son bon droit, elle s’est appuyé sur un acte notarié lui attribuant une parcelle empiétant sur la rue Large. Moyennant quoi, pour marquer sa propriété, elle a purement et simplement barré la rue l’aide de palettes, empêchant les riverains de circuler d’une extrémité à l’autre de la rue pour vaquer à leurs occupations.

Le ton est très vite monté entre voisins qui ne l’entendaient pas de cette oreille. Au point qu’une plainte a été déposée suivie d’un procès lui contestant la propriété de cet espace. La justice a tranché : le bout de terrain qu’elle revendiquait ne lui appartient pas, car il est apparu qu’une erreur s’était glissée dans le cadastre lors d’un remaniement cadastral dans les années 70, erreur entérinée un peu légèrement (et même sans justification légale) par un adjoint au maire de l’époque, mais qu’aucun acte notarié n’avait confirmé. Pis encore, l’espace en question est bien une voie publique est doit donc être laissée libre à la circulation. La mémoire collective était donc fidèle, cette rue avait toujours servi à relier la rue du Tromor à celle de Liaker. 

Une barricade bloque la voie publique

Mais alors pourquoi cette habitante a-t-elle campé avec autant d’énergie sur sa position ? En réalité, parce que, prudente, en juillet 2019, elle a sollicité la mairie pour obtenir une autorisation d’ériger à cette endroit une barrière de 3 mètres de long et haute de 90 centimètres équipée d’un portillon. Ce à quoi il lui est répondu par un arrêté du l9 juillet 2019 signé d’un adjoint au maire que « compte tenu de conflit majeur avec le voisinage que le projet risque de provoquer », un « sursis à statuer » valable deux ans est prononcé. Autrement dit, l’adjoint au maire a flairé l’embrouille, et n’a provisoirement pas donné son accord.

De barrière il n’y a donc pas eu. Mais à la place, c’est une barricade qui a été érigée à l’aide de palettes. Et qui fit la mairie qui pourtant avait publié un arrêté on ne peut plus clair au regard de l’ordre public ? Rien, tolérant une barricade, malgré les protestations des riverains, pas plus après le jugement du tribunal qu’avant . Il a fallu attendre deux ans pour qu’une pétition signée de trois cents personnes issues de tous les villages de l’île s’appuyant et réclamant le libre passage atterrisse sur le bureau du maire pour que ce dernier dépêche le policier municipal accompagné des gendarmes afin de lever le barrage. Furieuse, l’habitante déboutée a réduit le passage à son strict minimum à l’aide de la fameuse table de jardin et de quelques pots de fleurs, déclenchant ainsi la mauvaise humeur de ses voisins et leur intervention un peu brutale qui a eu comme conséquence la plainte pour vol. 

Une perquisition pour un pied de table disparu

Dès le lendemain du dépôt de plainte pour vol, les gendarmes, décidemment très réactifs, ont débarqué au domicile des personnes concernées pour fouiller leur maison à la recherche d’indices matérialisant le vol, un bout de bois, un pied de chaise, qu’importe. La fouille s’est en fait déroulée sans mandat, ce que les gendarmes ont couvert en faisant signer une autorisation de fouille après la visite des lieux à des personnes âgées vulnérables sous le choc d’une telle descente de police. Bredouilles, leur chef a demandé aux deux personnes de se rendre à la gendarmerie le lendemain. Là, le grand jeu a commencé, laissant les deux « suspects » choqués et angoissés.

Les forces de l’ordre ont-elles usé de moyens proportionnés pour mener leur enquête pour un peu de mobilier malmené ? A l’évidence non. Quelles consignes ont-elles reçues de la justice à qui la plainte a été adressée pour traiter ainsi des personnes âgées et fragiles ? Mystère. Aux autorités locales de nous apporter la réponse. 

Cette histoire aurait pu tenir en quelques lignes : une erreur de transcription de cadastre suivi d’un abus de pouvoir d’un adjoint au maire ont conduit une habitante à revendiquer la propriété d’un espace qui en réalité est public. Les autorités locales interpelées flairent un possible et grave conflit de voisinage, mais n’interviennent pas face au coup de force de l’habitante. La justice tranche sans que les autorités locales ne se soucient de faire appliquer la décision. Et c’est ainsi qu’au summum de la crise des gendarmes intimident des voisins réclamant le rétablissement de leurs droits, usant de méthode peu adaptée à la situation et à l’âge des personnes concernées. Une banale histoire de voisinage ? Un fait divers clochemerlesque qui ne mériterait pas deux lignes dans un journal local? Non, un scandale de la vie communale où l’on peut barrer une voie publique pour se l’approprier sans que le maire ne s’en émeuve malgré la connaissance qu’il avait du caractère publique de la rue, ce que souligne un peu plus encore la décision de la Cour d’Appel du 24 janvier dernier confirmant le jugement de premier instance : la rue Large devra être totalement libre au plus tard à la fin du mois de février. A la date du 4 mars 2022, date à laquelle ces lignes sont écrites, elle l’est. Il fallait que ce soit dit et écrit, nous le faisons.

Reste que la spirale de tensions physiques et psychologiques dans laquelle se sont trouvés précipités les habitants de cette rue du Large est désastreuse. D’un côté, une personne sûre de son bon droit, bien que contesté par la justice, use de méthodes agressives pour intimider ses voisins, de l’autre lesdits voisins qui parfois perdent patience et font voler des noms d’oiseau et qui vivent désormais dans l’angoisse de poursuites pénales, bien qu’ils aient reçu des assurances du maire sur l’absence de suites. Voilà comment naissent les conflits de territoires. D’autres lieux sont l’objet de conflits identiques à travers l’île, produit d’un mode de vie ancestrale où la solidarité et le dialogue entre voisins étaient la règle. Pour qu’une telle triste guignolade ne se reproduise pas, nos autorités seraient bien inspirées de s’en saisir au plus vite, à la différence de ce qui s’est passé rue du Large.