Conseil municipal du 22/09/22: De la « mousse » et un gag cyclable

A quoi sert l’opposition dans un conseil municipal comme celui de Groix où siègent trois élus d’opposition quand la majorité en compte seize ? Si la vingtaine d’habitants présents dans l’assistance se posaient la question avant d’entrer dans la salle des Fêtes ce mardi 27 octobre 2022, ils ont à coup sûr obtenu une réponse au vu du déroulé de la séance. D’un ordre du jour plutôt  banal (création d’un poste pour Port Lay, adhésion à la centrale d’achat de Lorient Agglo, vente d’une parcelle appartenant à la commune, etc. (1)), les interventions des élus de l’opposition ont soulevé quelques grands enjeux et permis qu’apparaissent leurs approches différentes de celles de la majorité. Bref, derrière des questions en apparence techniques, la politique a pointé son nez.

En premier lieu, au détour de la délibération sur la vente d’une minuscule parcelle, un débat vigoureux s’est engagé entre le maire et les élus d’opposition, le premier reprochant aux seconds des positions démagogiques sur le logement des résidents à l’année à Groix et en particulier des jeunes couples. « Vous faites de la mousse ! » a-t-il conclu son commentaire acerbe. A croire qu’aider les jeunes familles qui s’installent à Groix pour y vivre et travailler est hors sujet.

La démocratie participative ? « Démagogie » dit le maire

Quelle est donc la proposition qui a provoqué un tel émoi ? Tout simplement celle qui consiste à donner la parole aux habitants et de créer des groupes de travail ad hoc dans chaque île du Ponant, une proposition née au cours d’un débat sur le logement lors du rassemblement des Insulaires à l’île aux Moine le 24 septembre précédent. « Les politiques sont impuissants à trouver des solutions, consultons la population » a déclaré Victor Da Silva, faisant de la démocratie participative une approche nouvelle quand les politiques publiques sont dans l’impasse. Il a complété son propos en s’étonnant, exemples groisillons à l’appui, que « dans certaines communes, des terrains à vocation sociale sont au final vendus à bon prix à des résidents secondaires ». Fureur du maire surjouant l’indignation face à ce qu’il a cru être un reproche de laisser filer la spéculation, mal informé par ceux qui lui ont rapporté les propos de l’élu. Car en réalité Victor Da Silva s’est indigné du prix du foncier sur l’île, même à vocation sociale qui atteint de tels sommets que plus aucun jeune résidant à l’année ne peut y accéder. « Pourquoi ne pas créer un fonds local pour le foncier, soutenu par l’Agglo et le département, qui achèterait des terrains pour les revendre ensuite à prix raisonnable à des couples cherchant à s’installer ? » Réaliste ou pas, à prendre telle quelle ou à ajuster, l’idée mérite débat et considération, bien mieux que d’être qualifiée de « mousse démagogique».

Les terrains pas encore achetés de la piste cyclable

Vint ensuite le sujet des pistes cyclables dont la construction a démarré le 12 septembre dernier. Le maire introduit le sujet, il est satisfait, le projet a été rondement mené, les subventions permettent de financer les travaux à hauteur de 80%. Tout roule ? « Non, pas très rond en effet » a souligné l’opposition, car il y a un os dans la terrine. Oh un petit os, juste un éclat : pratiquement aucun acte de vente n’a été finalisé avant le démarrage des travaux. Autrement dit, à la demande de la commune, l’entreprise de travaux publics Colas a commencé à construire la piste sans que Groix soit effectivement propriétaire des terrains. «La plupart avaient donné leur accord verbal» a argumenté le maire, oubliant de signaler que l’accord datait de 2018. Les propriétaires avaient-ils été avertis du démarrage des travaux ? Etaient-ils préoccupés – à juste titre – de voir des engins de travaux publics pénétrer sur leur propriété sans leur accord, alors qu’ils en sont encore officiellement propriétaires ? En tout cas, le standard du notaire chargé des transactions a été submergé le jour du démarrage des travaux, assailli par les propriétaires interloqués. Il aurait suffit que l’un d’eux, récalcitrant, s’oppose au passage des machines sur son terrain pour que tout s’arrête et qu’au final la commune paie des indemnités à l’entreprise. Ou imaginons plus cocasse, un propriétaire aurait pu installer un péage sur la portion de piste lui appartenant et les télés du monde entier se seraient déplacées pour filmer le canular. 

Mais comment diable en est-on arrivé à cette situation qui fait sursauter d’effroi les juristes que nous avons consultés face à tant de légèreté vis-à-vis du droit de la propriété? L’histoire a commencé en 2018 quand une délibération (n°20198-96) a été présentée en Conseil municipal le 9 novembre. Les élus de l’époque ont voté à l’unanimité le texte suivant : « Considérant l’intérêt de créer des équipements permettant des déplacements sécurisés en mobilités douces, après en avoir délibéré, le conseil municipal décide de lancer la procédure de lancement du plan d’alignement sur la base du plan annexé à la présente. » Autrement dit, un fois ce plan réalisé, la commune devenait propriétaire d’une bande de 3 mètres de large sur toute la longueur de la piste soit environ 2 kilomètres, que les propriétaires soient d’accord ou non, et après indemnisation raisonnable. Cette délibération a eu pour effet de déclencher une enquête publique dont les conclusions du commissaire enquêteur ont été transmises à la mairie de Groix le 19 avril 2019, plus de trois années avant le démarrage des travaux. On peut y lire : « La profondeur de l’alignement est faible au regard de celle des parcelles et n’aura que très peu d’impact sur l’exploitation des parcelles agricoles. Il en ressort que la procédure de plan d’alignement pour permettre la réalisation de ce projet me paraît tout à fait adaptée. » Et un peu plus loin : « La procédure d’alignement qui n’affecte que des terrains nus permettra à la municipalité de réaliser rapidement son projet. »

Les conclusions du commissaire enquêteur ont-elles été suivies ? Non. Il aura fallu attendre plus de trois ans pour qu’une nouvelle délibération lançant la procédure d’alignement soit présentée au Conseil municipal, en l’occurrence celui du 22/09/2022. On fait mieux en matière de rapidité, alors que la sécurité des touristes commandait la réalisation de ces pistes cyclables le long d’Intermarché. Et on fait mieux en matière de gestion des affaires publiques alors qu’un gros cafouillage a marqué le début du chantier et aurait pu le faire capoter. « Pourquoi ne pas avoir lancé la procédure plus tôt ?», avons-nous demandé, et alors que le commissaire enquêteur avait insisté sur l’intérêt d’une telle procédure compte tenu de l’existence de propriétaires multiples sur plusieurs parcelles, ce qui rendait la recherche de propriété particulièrement laborieuse et qui s’est confirmé dans la réalité ? Réponse : « Parce qu’on a voulu arranger tout le monde en négociant à l’amiable et en proposant un prix d’achat de 1€ le mètre carré alors que les domaines l’avait estimé à 0,40€ ». Etrange argument alors que la procédure d’alignement n’empêche pas la fixation d’une indemnisation supérieure à celle indiquée par les Domaines. Reste que la procédure amiable manque de transparence. A suivre donc.

Quelques jours avant ce Conseil, nous  élus d’opposition avions adressé un courrier au Maire dans lequel nous demandions des explications sur la non-réalisation des ventes de terrain avant le démarrage des travaux. Nous faisions ainsi écho aux demandes de quelques propriétaires qui s’inquiétaient de leur responsabilité juridique vis-à-vis des travaux engagés sans leur consentement. Aurions-nous eu ce débat si ni les uns ni les autres n’avait fait entendre leur voix ? Pas sûr. Nous attendons toujours la réponse écrite à notre courrier…

(1)   A quoi il faut ajouter le plan de financement de la Place Orvoën projet jugé essentiel, la modification du taux de la taxe d’aménagement qui passe de 3,5% à 5%, une information sur la vente du collège privé.

Eoliennes offshore. la contestation se lève à Groix

L’affiche annonçait la couleur : « Eoliennes au large de Groix et de Belle-Ile, un projet contestable, réunion publique le 1er octobre ». 

 Le débat a tenu ses promesses ce samedi en début de soirée. Une centaine de personnes particulièrement attentives ont suivi deux heures durant les informations délivrées par les deux associations organisatrices, Horizon Groisillon (qui compte  dans ses rangs plusieurs élus de l’opposition municipale) et les Gardiens du large ainsi qu’une Fédération de Quiberon et de de Belle-Ile (1).

 Pour nombre de participants qui l’ont ainsi exprimé, ce qu’ils ont appris ce soir-là a fait l’effet d’une révélation. Les projets de parcs éoliens – des « usines » ainsi qualifiés par les Gardiens du large – sont-ils la bonne réponse aux besoins énergétiques croissants et à la crise de la production ? Ces machines aujourd’hui parées de tant de vertus écologiques le sont-elles vraiment ? À ces deux questions les Gardiens du Large répondent radicalement non tant le rendement de ces monstres de 260 mètres de haut leur paraît faible (34% de disponibilité disent-ils basant leur calcul sur le rendement des éoliennes terrestres, 48% disent les promoteurs du projet) et le recours aux métaux rares pour les fabriquer destructeur de l’environnement.

La technologie flottante choisie est-elle utilisée au mieux de ses avantages pour satisfaire les exigences de tous les acteurs concernés, pêcheurs, marins civils comme militaires, plaisanciers, riverains ? Pourquoi le gouvernement a-t-il choisi un emplacement si proche des côtes groisillonnes et belle-îloises sans tenir compte des conclusions du débat public pourtant organisé à grand renfort de promesses d’une concertation véritable ? Comment infléchir le projet ? ÀA ces deux autres questions Horizon Groisillons répond qu’avoir recours à la technologie flottante pour implanter les machines si près du littoral est un triple gâchis tout en ruinant un paysage exceptionnel. Gâchis technologique parce que ce système permet de repousser les machines jusqu’à 70 km des côtes, ce qui les ferait disparaître de l’horizon tout en leur offrant des vents plus puissants et plus réguliers. « Repousser les éoliennes le plus loin possible n’est pas une vue de l’esprit, affirme Horizon groisillon, appuyé dans sa demande par le Conseil national de la protection de la nature, la Commission nationale de site et France Nature Environnement. Gâchis environnemental puisque plus on s’éloigne des côtes et moins la mer est poissonneuse, ce qui diminue d’autant les risques d’atteinte à la faune marine ; et enfin gâchis financier puisque l’État investira deux fois plus d’argent que s’il avait choisi l’éolien posé comme à Saint-Nazaire ou St-Brieuc sans en retirer tous les avantages. 

Il est donc apparu que les deux associations ont deux approches différentes mais néanmoins complémentaires. Horizon Groisillon défend une approche pragmatique en s’appuyant s la puissante volonté politique nationale et européenne de développement des énergies renouvelables. À l’inverse, les Gardiens du large, dont les responsables affichent leur CV d’ingénieurs issus des grandes écoles, remettent en cause les fondements mêmes des éoliennes en puisant dans leur culture scientifique, sans pour autant apporter d’alternative autre que le développement du nucléaire et les initiatives locales. L’association des deux a permis de remettre en cause le discours officiel qui, s’appuyant sur des photomontages biaisés, laisse croire que l’impact visuel des 62 éoliennes hautes de 260 mètres sera négligeable. Or, il n’en sera rien, preuve en est la sortie de mer bien réelle du parc de la baie de Saint Nazaire qui provoque la consternation des populations riveraines et des élus locaux tant ils ont le sentiment qu’on leur a menti sur la réalité de la pollution visuelle.

Que faire donc alors que la zone d’implantation vient d’être précisée par le gouvernement, plaçant les éoliennes à 28 km de Groix et à 19 km de Belle-Île ? Horizon Groisillon propose de faire connaître aux députés l’opposition des populations locales au projet à l’occasion du débat sur la loi d’accélération des énergies renouvelables, et de convaincre les élus locaux qui se laissent encore bercer par le discours officiel de l’absurdité du projet actuel qui aura tous les inconvénients de l’éolien posé sans profiter des avantages de l’éolien flottant pour un prix deux fois supérieur. 

  1. Avec le soutien et la participation de la Fédération des associations de Protection et aménagement de la baie de Quiberon, des îles et du Grand site dunaire.

 

Conseil municipal du 30 juin 2022

Le prochain Conseil municipal de Groix se tiendra le jeudi 30 juin à 17 heures à la salle des Fêtes. En voici l’ordre du jour. 

Ordre du jour :

1. Approbation du PV du conseil municipal du 7 avril 2022,

2. Approbation des comptes de gestion 2021 (budgets commune, Port Tudy, camping et mouillages),

3. Approbation des comptes administratifs 2021 (budgets commune, port, camping et mouillages),

4. Affectation des résultats 2021 (budgets commune, port, camping et mouillages),

5. Décision modificative n°1 (budgets commune, port, camping et mouillages),

6. Aide à l’installation,

7. Publicité des actes de la commune,

8. Tarif Pass’grek,

9. Délégation du droit de préemption au maire : précisions,

10. Sursis à statuer,

11. Cession d’un terrain communal,

12. Subventions aux associations,

13. Informations :

– contentieux sur le PLU,

– état de sècheresse,

– dossier VVF,

– projet MAM,

– avancée du projet de construction de logements sociaux,

– organisation à prévoir lors des travaux de changement des pontons du port,

– incidents de fonctionnement avec Orange.

14. Questions diverses.

Sécheresse à Groix, le plan d’action du maire se fait attendre


Qui connait le plan d’action du maire contre la sécheresse ? Il en a sûrement un, mais n’en dit rien à personne. Voilà près de trois semaines, nous, élus d’opposition, l’avons interpelé via la presse locale pour qu’il réunisse au plus vite un conseil municipal pour débattre dans l’urgence des mesures à prendre. Et depuis, rien.
Peut-on s’en remettre aux mesures décidées par l’Agglo de Lorient qui gère la distribution de l’eau à Groix comme semble s’en contenter la municipalité ? Les élus d’opposition pensent que non. Car le pic de la consommation d’eau est devant nous quand les touristes et vacanciers vont arriver en masse sur l’île. Les informer du besoin impératif d’économiser l’eau pendant leur séjour est essentiel. Selon les plans de l’Agglo, ils seront informés par ses clips diffusés sur le bateau. Il faudra aller plus loin car d’ici peu la commune passera de 2300 habitants à 8000. Nous demandons que tous les loueurs soient mis dans l’obligation d’informer énergiquement leurs locataires de la sécheresse et de la situation particulière des réserves d’eau sur une île. Pour cela des moyens doivent être mis à leur disposition : affichettes, dépliants, flyers, etc. qui expliquent comment économiser l’eau. C’est à la municipalité de Groix de demander à l’Agglo de mettre en œuvre cette mesure. Il y a urgence.
Marie José Mallet, Jean-Claude Jaillette, Victor Da Silva

Bla, bla bla à tous les niveaux

TRIBUNE, par François Baron

La lecture du tout récent dossier de presse Enedis/ Orange à propos de la pose du câble sous-marin entre Groix et le continent illustre bien la façon un peu sournoise qu’ont certaines institutions pour nous vendre leur récit.

Ces auteurs abusent en effet d’éléments de langage appropriés pour se positionner et apparaître comme des fervents acteurs de la lutte pour le climat.
« Transition écologique », « chantier respectueux de l’environnement », « démarche écologique globale », « urgence climatique », « réduire les émissions de Gaz à Effet de Serre pour contribuer à la neutralité carbone », « chantier exemplaire en matière de biodiversité »… Toute la panoplie du bon communicant, spécial green washing est à l’œuvre !
Dans les faits, c’est moins évident.
Dans ce document, Enedis, l’entreprise publique qui a en charge la plus grosse partie du chantier avec la pose du câble électrique, vante surtout au delà de la modernisation de son offre, le fait que : « L’entreprise permet à chaque Français équipé (du compteur connecté) de devenir acteur de sa consommation d’électricité pour mieux la maîtriser ».
La technologie, rien que la technologie !
Pas un mot sur la sobriété et le changement nécessaire de nos modes de vie, pas un mot sur l’auto-production individuelle et /ou collective d’électricité (panneaux solaires…).

Intervention d'Enedis pour augmenter la puissance électrique disponible au Bourg.
Intervention d’Enedis (augmentation de puissance) au Bourg.

L’entreprise Orange qui s’occupe de la fibre optique avec un investissement plus modeste, indique que son projet permet un débit plus rapide et plus fiable de l’internet et promeut de nombreux usages et nouveaux accès.

Rien sur les risques d’addiction pour certains publics, rien sur les effets de surconsommation, rien sur les besoins énergétique des centres de stockage de données nécessaires à ces nouveaux usages…

Le maire de Groix se montre très enthousiaste. Grâce à ce chantier : « l’île passe au XXIe siècle ». Rien que ça !

Incontestablement, la fibre optique offre des avantages : elle est un atout pour certaines professions, peut contribuer à un développement de l’activité et peut aussi fixer quelques foyers à l’année. Mais comme toutes innovations, il y a aussi des aspects négatifs.
Dans son propos général, Dominique Yvon se montre particulièrement actif sur la cause écologique. L’exposé de ses actions est assez long sans être totalement convaincant : La politique de lutte contre le dérèglement climatique ainsi que le développement des énergies renouvelables sur l’île semblent pour le moins très confidentiels ; que dire des pistes cyclables prioritairement réalisées pour accéder aux plages et des aménagements routiers majoritairement en faveur des véhicules motorisés ?
Oui il y a quelque avancées sur le traitement de l’eau et des déchets, sur le classement de zones protégées… Pas vraiment de quoi engager une transition écologiste et volontariste.

Ces « discours » véhiculés par ces trois acteurs différents semblent malheureusement assez représentatifs et dominants dans les sphères politiques et économiques, et ce, jusqu’au plus haut sommet de l’état.
Ce que conforte d’ailleurs le rapport annuel de l’Autorité Environnementale publié ce mois-ci : « la transition écologique n’est pas amorcée en France ».

La question peut alors se poser : pourquoi cet affichage si biaisé, alors qu’on ne peut ignorer la gravité de la situation, de surcroît quand on est à ce niveau de responsabilité ?
Conservatisme, poids des habitudes et du court terme, sentiment d’impuissance et manque de vision face à un défi de cet ampleur, blocage, inadaptation et incapacité à se projeter face à la nouveauté, manque de leadership entraînant…. Sans doute un peu de tout et d’autre chose.
Quoiqu’il en soit, il n’est plus possible de se contenter de ce statu quo et de ces « belles paroles ».

Nous devons tous agir, changer nos modes de vie et de consommation, nous adapter aux limites de la planète, en conscience et solidairement avec l’ensemble du vivant.

Et si on se parlait !

Les élus de l’opposition à l’écoute des habitants

Marie-José Mallet (élue départementale), Jean-Claude Jaillette, Victor Da Silva, élus municipaux d’opposition,  inaugurent une série de réunions de village ce samedi 14 mai à 17 heures 2022. La première réunion se tiendra dans les environs de Quéhello, chez Anne Le Bihan (*). Sont concernés tous ceux qui habitent autour de Quéhello et de ses environs, mais bien entendu tous ceux, habitant plus loin, qui ont envie de débattre.

Le principe

Après deux années de mandat, nous éprouvons le besoin de rencontrer la population à l’occasion d’un échange sans ordre du jour précis, où chaque participant pourra exprimer son point de vue sur la vie locale. Quels sont les besoins qui ne sont aujourd’hui pas pris en compte, quels projets mériteraient d’être inscrits à l’ordre du jour de la municipalité, qu’attend la population de ses élus, les élus sont-ils en phase avec les grands enjeux des décennies à venir, etc. 

Venez ce samedi 14 mai 2022 à 17 heures 

avec vos idées, vos colères, vos projets, vos critiques, votre vision de l’avenir.

Nous vous proposons tout simplement d’en parler ensemble, de manière conviviale.

(*) Comment se rendre chez Anne Le Bihan ? En venant du Bourg, prendre à gauche la rue qui passe devant l’Escargoterie, en bas prendre à droite le petit chemin. C’est la 2ème maison neuve.

Les élus départementaux à la rencontre des habitants

Ils s’y étaient engagés pendant la campagne des élections départementales au printemps dernier. Ils tiennent parole et viennent « sur le terrain ».

Pour la quatrième fois depuis les élections, les élus départementaux de la liste Lorient-Groix en commun, Rozenn Métayer, Damien Girard et Marie-José Mallet seront présents à la salle des fêtes de Groix

le samedi 2 avril 2022 de 10 heures à 16 h 00

pour rencontrer les habitants et échanger avec eux. Ils seront à leur disposition pour les écouter et leur faire part de ce que le département peut apporter à la vie des îliens. Les élus municipaux d’opposition seront présents.

Deux thèmes principaux seront abordés :

  • La situation du logement à Groix et plus largement dans les zones touristiques
  • Quelles solutions pour la garde des jeunes enfants à Groix. Pourquoi pas une mini-crèche ?
  • Et tout autre sujet que vous souhaiterez aborder

N’hésitez pas à leur rendre visite. 

Collectes pour l’Ukraine

Lundi 14 mars au matin, un groupe de volontaires se sont retrouvés dans un local du port de commerce pour trier, emballer et charger une partie des dons récoltés pour l’Ukraine.

La priorité était donnée aux médicaments, matériels de pansements de guerre, vêtements chauds pour femmes et enfants, couvertures.

Les dons de particuliers et d’entreprises locales ont afflué. Ce qui ne partira pas ce jour-là restera dans ce local et sera soit envoyé ultérieurement par camion, soit distribué aux familles ukrainiennes qui arriveront sur Lorient.

À 12h30, quelques émotions visibles des bénévoles autour du camion, prêt à partir et conduit par deux d’entre eux. La destination finale reste à confirmer (soit à la frontière, soit à l’intérieur du pays).

Ce convoi était le cinquième depuis le 24 février. La collecte a été lancée par Marin’Accueil et l’association Unis pour l’Ukraine 56[1], dont le but est d’organiser un convoi par semaine. Les deux associations recherchent aujourd’hui des transporteurs qui mettent à disposition gratuitement un semi-remorque et un conducteur, et pourquoi pas des autocars. Le carburant restant à leur charge, elles ont besoin d’aides publiques pour financer les voyages.

[1]  L’association Unis pour l’Ukraine 56 s’est constituée dans le pays de Lorient autour de couples franco-ukrainiens. Les bénévoles (disponibilité, compétences, aide logistique) sont les bienvenus. Contact par le mail unispourlukraine@gmail.com ou au 06 52 33 21 03

Manifestation pour l’Ukraine à Lorient

Samedi 12 mars 2022 se déroulait la 3e marche organisée sur Lorient en solidarité avec les Ukrainiens, à l’appel de 19 associations, syndicats et partis politiques. Des représentants de Lorient en Commun élus à la région et au département étaient présents.

Elle a réuni plusieurs centaines de personnes.

La manifestation a débuté par une minute de silence et par la lecture d’une phrase de Rosa Parks, activiste américaine “si nous baissons les bras, nous sommes complaisants envers les mauvais traitements, ce qui les rend oppressifs”

Les liens pour les dons, les propositions de bénévolat et d’hébergement sont à consulter sur la page Internet de la Préfecture du Morbihan qui les canalise et les diffuse aux associations.

Suite à l’appel de l’Association des Maires de France,  7 tonnes de denrées et de médicaments ont déjà été envoyées par camion et sont distribuées dans les camps en Pologne et en Roumanie.

Fin de grève à la Compagnie océane, les leçons à tirer pour la future DSP

Les élus d’opposition de la municipalité de Groix se réjouissent de la fin de la grève qui a affecté le transport des passagers des marchandises entre Lorient et Groix durant cinq jours. Ils se félicitent que les revendications mises en avant par les salariés aient trouvé une issue favorable. 

Néanmoins, ils regrettent que les partenaires sociaux n’aient pu éviter l’épreuve de force. S’agissant d’un service public vital pour les habitants de l’île ainsi que de ses entreprises, tout doit être mis en œuvre pour éviter une telle interruption pénalisant lourdement les usagers. De longues dates, les salariés, à travers leurs représentants, alertent leur direction sur leurs conditions de travail et les conséquences sur la sécurité des passagers ainsi que sur la fréquence des rotations. L’intérêt du public doit prévaloir en toute circonstance : les partenaires sociaux ont le devoir de tout mettre en œuvre pour éviter l’interruption du service.

Nous demandons donc que lors de l’établissement de la future DSP (délégation de service public) sur le point d’être renouvelée, l’obligation de négociations entre partenaires sociaux soit renforcée.

Jean-Claude Jaillette, Marie-José Mallet, Victor Da Silva