Archives de catégorie : à la une

Ouf! Les visites médicales des 311 salariés du privé maintenues à Groix

Des  entreprises insulaires ont reçu le 6 décembre 2024, un courrier de l’AMIEM (Association Médicale Inter Entreprises du Morbihan), stipulant que les visites médicales des salariés ne pourront plus se faire dans les locaux loués par l’EHPAD à l’AMIEM et ce à partir du 25 avril 2025. Les conditions de mise à disposition des salles avaient  fait l’objet d’une demande d’ajustement de la part de l’AMIEM et un retour négatif leur avait été adressé par la direction de l’EHPAD et la mairie.

L’AMIEM a sollicité la municipalité pour louer d’autres locaux mais et il leur a été répondu qu’il n’y en avait pas de disponibles. Pour information, les personnels des services techniques et administratifs de la mairie, ainsi que les personnels de l’EHPAD ne sont pas concernés par cette situation.  Ne restait donc qu’une seule possibilité : le transfert des visites médicales obligatoires à Lorient. Si le blocage de la situation avait perduré, l’impact de la nouvelle organisation sur les coûts et les plannings de travail des 66 entreprises îliennes et des 302 salariés des différents secteurs professionnels privés aurait été très pénalisant.

Après que la commune de Groix, avec de nombreux partenaires de santé, ait surmonté les difficultés de mise en place de la maison médicale, cela paraissait inconcevable de ne pas trouver de solution pour le maintien des visites médicales des salariés à Groix.

Victor Da Silva, chef d’une entreprise employant 15 salariés, a alors pris contact avec  l’AMIEM, le député Damien Girard, la chambre des métiers, l’APSIG, ainsi que des commerçants.

Suite à la réactivité des différentes parties concernées, les entreprises locales ont reçu, en date du 10 février, un courrier de Dominique Yvon, maire et président du CCAS,  les informant que les visites médicales pourront bien se dérouler, à nouveau,  dans les locaux de l’EHPAD. 

Mais suite à trois propositions successives de deux entreprises locales et d’une association, c’est finalement dans les locaux de la SNSM (société nationale de sauvetage en mer) que se dérouleront les futures visites médicales. Une convention vient d’être signée entre l’AMIEM et la SNSM.

Les entreprises concernées et les salariés peuvent se réjouir de la persévérance de l’AMIEM, en la personne de son directeur Monsieur le Nai, qui a permis de trouver une solution après plusieurs mois de recherches.

L’Avenir de Groix

                                                                                                                                            

Lettre ouverte à Monsieur Dominique Yvon le Maire de Groix

Des changements importants sont en cours à la déchetterie de Groix de nature à modifier substantiellement l’organisation de la collecte des déchets. Malgré l’importance des enjeux pour les usagers particuliers comme professionnels ainsi que pour les personnels, vous n’avez pas jugé bon d’en informer votre conseil municipal et encore moins la population. 

Il n’a tenu qu’à notre intervention lors du dernier conseil municipal pour qu’un coin du voile de secret entourant ces bouleversements soit levé. Il s’agit ni plus ni moins du passage de la gestion en régie actuellement détenue par l’Agglo à un marché public au profit d’une société privée spécialisée dans la collecte et le traitement des déchets du type Véolia. 

Une sorte de délégation de service public, en plus favorable financièrement pour le titulaire du marché, où la totalité de la taxe d’enlèvement des ordures ménagère est versée au titulaire du marché. Mieux qu’une privatisation où les investissements, lourds pour ce type d’activité, seraient à la charge du titulaire du contrat, ce marché public est passé alors que la modernisation des installations locales  vient d’être réalisée il y a à peine quelques mois.  Le cahier des charges précise de plus que « Les investissements rendus nécessaires en vue de mettre en conformité les installations restent à la charge de Lorient Agglomération » (page 12). En clair, les charges sont pour la collectivité locale, donc pour le contribuable, eet les bénéfices pour l’entreprise privée titulaire du marché.

Au-delà des avantages accordés à une entreprise privée sur les finances publiques, c’est l’organisation même de la collecte qui pourrait être bouleversée au détriment des besoins des citoyens-usagers. C’est ainsi qu’au chapitre des « objectifs poursuivis par Lorient agglomération à Groix » ( p.6) on peut lire : 

« Maîtriser les coûts de gestion des déchets :

 1. Adapter la fréquence de collecte et optimiser les circuits de collecte, 

2. Mutualiser des moyens matériels et humains entre les différentes activités, 

3. Laisser un libre choix de l’organisation des activités pour permettre une optimisation de moyens, 

4. Déployer les filières REP* en déchèterie, 

5. Substituer la collecte en porte à porte par de la collecte en apport volontaire dans des conditions précises où le changement de mode de collecte apporte une amélioration de la qualité de service.”  

Si les points 2 et 3 sont consensuels tant ils posent un cadre général, les autres auraient mérité de sérieuses précisions que seule une concertation avec les usagers concernés aurait pu apporter. Qu’on en juge. 

Que signifie « adapter la fréquence de collecte » ? Tous les jours en période estivale et une fois par mois le reste de l’année ? 

Est-ce vraiment un progrès pour l’usager-contribuable d’organiser la collecte en apport volontaire ? Quid de la population âgée ? Toutes les personnes en difficulté n’ont pas nécessairement une carte d’invalidité. Les aspects sanitaires d’une telle décision ont-ils été abordés lors de l’étude ?

En quoi la fragmentation de la « collecte » par les apports aléatoires de centaines de personnes va-t-elle permettre de rationaliser le processus alors que durant la saison estivale les conteneurs débordent entre le samedi et le lundi juste après le départ des touristes, les locations se faisant du samedi au samedi ? Alors qu’une organisation en régie n’a pas su gérer de tels débordements comment le seraient-ils mieux par un prestataire privé?

Est-ce vraiment un progrès pour les professionnels de l’île qui sont confrontés depuis longtemps à un manque de réponse sur les traitements de l’amiante et des souches ainsi qu’à l’absence de pesée de leur mise en déchetterie malgré une facturation au poids.  On rêve ! Bien d’autres questions méritent d’être posées.

Vous représentez la commune à l’Agglo. Nous n’osons imaginer que la décision du passage de la déchetterie de Groix d’une gestion en régie à un marché public a été envisagée sans vous associer. Quelles positions avez-vous défendues ? En consultant le conseil municipal et les citoyens que les élus représentent – y compris ceux de l’opposition – vous auriez trouvé le poids politique nécessaire à la prise en compte de l’intérêt des usagers groisillons pour une cause qui concerne oh combien ! leur vie quotidienne. Vous avez préféré le silence, dommage.

Recevez, Monsieur le Maire, nos respectueuse salutations

Les élus de l’Avenir de Groix, Marie José Mallet, Jean-Claude Jaillette, Victor da Silva

(*) REP: responsabilité élargie du producteur

Bus à la gare maritime: la grogne des Groisillons

Communiqué adressé à la presse locale le 7/01/2025

Izilio (ex-CTRL), par la voix de son directeur, s’est félicité d’avoir répondu à la grogne des usagers en modifiant les horaires de passage des bus d’une quinzaine de lignes à partir du lundi 6 janvier. Grosse déception à Groix, la seule île parmi les 25 communes de l’Agglo. Car, malgré nos demandes répétées faisant écho aux réclamations des îliens, rien n’a changé. Qu’attendions-nous ? 

Une analyse des horaires de la ligne 11 montre que le bus quitte la gare maritime soit entre deux et cinq minutes avant l’arrivée de chaque bateau , soit, plus grotesque encore, deux minutes après son arrivée. Compte tenu du temps nécessaire au débarquement (dix minutes pour les plus rapides à la course à pied), il faudra attendre vingt minutes pour monter dans le bus suivant espacé de trente minutes du précédent. 

En annonçant les nouveaux horaires, le directeur d’Izilo a déclaré à la presse locale : « Parfois, il suffit de décaler un passage de quelques minutes pour optimiser une correspondance ».  S’il est si facile de décaler des horaires, pourquoi ne pas avoir adapté ceux de la ligne 11 aux horaires des bateaux en provenance de Groix ?

Les élus municipaux d’opposition, Marie-José Mallet, Jean-Claude Jaillette, Victor Da Silva, tiennent à faire savoir au directeur d’Izilo ainsi qu’aux élus de l’Agglo qui contrôle les transports publics que de tels propos ont été ressentis comme du mépris par les habitants de Groix.

Ils ont l’impression d’avoir été considérés comme des usagers de seconde zone. 

Sans information des élus, pas de démocratie locale. La faute du maire

Selon des informations recueillies auprès d’adjoints au maire, un Conseil municipal aurait dû se tenir au cours du mois de septembre dernier. Nous l’attendions avec impatience. Pourquoi était-il si important ? Parce qu’un débat imposé par l’État devait s’y tenir, au cours duquel devait être prise la décision d’appliquer ou non une surtaxe à la taxe d’habitation qui reste due par les seuls résidents secondaires. Plus précisément, le gouvernement avait donné les moyens légaux aux maires des communes situées en zones « tendues » du point de vue du logement d’appliquer une surtaxe d’habitation comprise entre 20% et 60% dès 2024 à condition que les conseils municipaux en débattent avant le 30 septembre 2023. Renvoyant la décision finale aux communes concernées, l’État favorisait ainsi le débat démocratique local.

Que s’est-il passé à Groix ? Rien.  Nulle réunion du Conseil municipal avant la fin septembre, et ce malgré une motion votée par le Conseil d’administration de l’AIP (Association des îles du Ponant) au début de septembre et réuni à l’île d’Houat. Elle invitait les îles à profiter de cette mesure fiscale pour contribuer à l’amélioration du logement des résidents à l’année des îles bretonnes.  Une erreur ? Un oubli ? Non, une ruse. Car si la motion favorable à la sur-taxe avait été votée à l’unanimité des voix moins une, la voix manquante était celle du maire de Groix dont les explications de vote se sont faites sous les huées de l’assemblée. En réalité, Dominique Yvon a préféré une tactique politicienne consistant à esquiver la confrontation en laissant passer la date limite du 30 septembre, ajoutant l’esquive au mépris qu’il affiche à l’égard de ses conseillers. Au cours du conseil du 15 novembre dernier, les élus de l’opposition l’ont interpellé sur cette absence de débat. Il nous a été répondu  que le sujet serait « probablement » mis à l’ordre du jour en 2024 pour une application éventuelle de la surtaxe en 2025. 

A travers cet épisode où la ruse politicienne l’a emporté, c’est une nouvelle atteinte au fonctionnement de la démocratie locale qui a été perpétrée. Et comme si l’épisode ne suffisait pas à montrer tout le désintérêt que porte la majorité municipale à la démocratie, lors du dernier conseil de l’année du 15 novembre se substituant au Conseil fantôme de septembre, deux atteintes supplémentaires à l’exercice de la démocratie locale ont eu lieu, matérialisées par des remises de documents quelques heures seulement avant la tenue du Conseil. Rien de bien nouveau direz-vous. Certes, mais il s’agit de deux dossiers particulièrement lourds nécessitant une information sérieuse avant toute prise de position. 

Le Plan local d’habitation

Voilà plus de deux ans que les élus de l’Agglo de Lorient travaillent à un nouveau PLH (Programme local de l’habitat) couvrant la période 2023-2029 pour un budget de plus de 49 millions d’euros. Un sujet particulièrement sensible à Groix. Dans la note accompagnant l’ordre du jour du Conseil, après quelques considérations de contexte, le contenu de ce nouveau PLH est ainsi présenté : 

« Le projet de PLH comporte plusieurs volets :

– Un diagnostic du territoire comprenant notamment une analyse des dynamiques démographiques, des marchés locaux du logement et de la situation de l’hébergement ;

– Un document d’orientations, ainsi que les dispositifs d’observation et de gouvernance proposés pour le suivi du PLH ;

– Un programme d’actions, composé de 28 fiches actions accompagnées d’un calendrier de mise en œuvre et d’un budget prévisionnel ;

– La territorialisation des objectifs de production de logements ;

– Des annexes, incluant notamment un bilan du précédent PLH. »

Vaste programme. Durant les 2 années de préparation, de nombreuses réunions de travail ont eu lieu pour aboutir à un vote du Conseil communautaire fin septembre 2023.   Pour mémoire, Dominique Yvon siège dans cette assemblée où il représente Groix. Nous a-t-il informé à un moment ou un autre de l’avancée des travaux ? Nous a-t-il fait part du vote de la fin septembre, date à partir de laquelle le document doit être présenté sous 2 mois aux différents conseils des communes composant l’agglo ? Non, à aucun moment.  Ce n’est que six jours avant le Conseil que nous avons appris l’existence de ce nouveau PLH et de son contenu. Pis, la partie du Plan appliquée à Groix nous a été communiquée deux jours avant le Conseil lors de la Commission des finances qui le précède. Face à nos protestations, il nous a été répondu : « Vous n’avez qu’à lire la presse locale  ». Comme si un mandat électif n’obligeait pas ceux qui en sont titulaires à informer leurs électeurs des débats en cours. Quel mépris pour les élus que nous sommes. Comment dès lors pouvons-nous nous faire une opinion sur un document que les conseillers communautaires ont mis plus de 2 ans à élaborer, s’appuyant sur de nombreuses études, sur des entretiens tout aussi nombreux et entourés d’experts ? Impossible. Nous nous sommes abstenus.

Gestion du port de Groix

Au point 10 de l’ordre du jour de ce dernier conseil de l’année 2023 figure  l’intitulé suivant : « Vœu compétences portuaires ». De quoi s’agit-il ?

Depuis 2016, la compétence relative au port est passée du département à la région. Le transfert de compétence était libre et sur la quarantaine de ports de la région, seuls 9 dont Groix l’ont choisi et 31 sont restés au département. L’argument de l’époque était de l’ordre des synergies entre le port et le transport maritime l’un comme l’autre de la compétence de la région. Aujourd’hui le maire considère que les relations avec la région sont à ce point exécrables qu’il souhaite revenir dans le giron du département. Ses reproches portent surtout sur un fonctionnement supposé bureaucratique de la région et sur son refus de financer les travaux du port au prétexte que la commune ne fournit pas le détail des travaux à réaliser. Dialogue de sourds : d’un côté la commune campe sur sa position en expliquant qu’elle est seule compétente pour justifier les travaux, de l’autre la Région ne veut pas lâcher ses subventions à l’aveugle. Dans cette affaire, le maire de Groix cherche à entraîner les autres ports à quitter la Région. Il a adressé un courrier au Préfet pour lui demander d’organiser des discussions en vue du transfert de compétences, ce qu’il a soumis au Conseil. 

Comment le maire peut-il nous demander de nous prononcer en quelques jours alors qu’à aucun moment durant toute la période où la crise couvait, il ne nous a pas informés ? Peut-être a-t-il raison ? Ou pas ? Impossible de trancher dans un délai aussi court. Une telle démarche est lourde de conséquences et mérite avant d’être engagée de rechercher un consensus qui passe par l’information sérieuse des élus. Encore une occasion manquée de donner vie à la démocratie locale. Et on s’étonnera ensuite du désintérêt grandissant des citoyens pour la politique… Nous nous sommes abstenus.