Archives de catégorie : actualité

DUG de Groix, mais qu’est-ce donc ?

Le Comité de pilotage du Document Unique de Gestion (DUG) de Groix devrait se réunir pour la première fois, et ce le jeudi 22 avril de 9h30 à 12h00 dans notre salle des fêtes si, toutefois, les consignes sanitaires actuelles ne poussent pas à son report.

Mais qu’est-ce donc que ce « Document Unique de Gestion de Groix » ?

En fait, il s’agit d’un document de synthèse qui réunit le Document d’objectifs du Site Natura 2000 « Île de Groix » et le Plan de gestion du site du Conservatoire du littoral « Côte sauvage de Groix ». 

Le comité de pilotage du DUG de Groix réunit un certain nombre de structures administratives et associatives au titre desquelles, de façon non exhaustive, en ce qui concerne la commune de Groix, la municipalité, la réserve naturelle nationale (gérée par l’association Bretagne Vivante), l’Association des Usagers de la Mer de l’Île de Groix (AUMIG) qui gère les mouillages saisonniers mis en place autour de l’île, l’Association Saint-Gunthiern, qui œuvre à la sauvegarde et à la mise en valeur du patrimoine des fontaines et lavoirs de l’île, etc. Il a pour objet d’assurer le suivi des actions inscrites dans ce fameux document unique.

La réunion n’en est, a priori, pas publique. Du fait des consignes sanitaires actuelles, les représentations sont même limitées à une personne par structure. Espérons que l’évolution de la situation sanitaire permettra à cette réunion de se tenir comme prévu.

Covid-19 et sorties en mer

Des informations contradictoires ont été données ces derniers temps par les médias et diverses administrations concernant les limitations appliquées aux activités nautiques de plaisance et la plongée.

La préfecture maritime de l’atlantique a clarifié les choses dans un article posté le 2 avril sur son site. La limitation de 10 km ne s’applique pas en mer, mais entre le domicile et le point d’embarquement. On demeure néanmoins soumis aux restrictions horaires communes ; attention donc aux conditions météo qui peuvent influer sur le temps de retour.

Référence : https://www.premar-atlantique.gouv.fr/communiques-presse/nouvelles-mesures-sanitaires-ce-qu-il-faut-retenir-pour-les-activites-nautiques

Conseil municipal du 14 avril 2021

Le prochain conseil municipal se tiendra le 14 avril 2021 à 17h00 à la salle des fêtes.

Ordre du jour à venir…

Les comptes rendus officiels des précédents conseils sont disponibles sur le site de la mairie.

Édition 31/03/3021 à 17h00 : il est précisé qu’à l’heure où ces lignes sont écrites les comptes rendus officiels ne sont pas encore disponibles pour les conseils de décembre 2020 et mars 2021. Inutile de les chercher.

Déchèterie : petits soucis avec la demande de badge

Si certain⋅e⋅s d’entre vous ont tenté de s’inscrire en ligne pour obtenir leur badge elles/ils auront peut-être, rencontré une difficulté en fonction de leur adresse postale.

En effet, dans certaines conditions, le formulaire bloque si aucun numéro de voie n’est associé à l’adresse (il n’est pourtant pas signalé comme obligatoire puisqu’il n’y a pas de « * » à côté du nom du champ, lorsqu’il apparaît à l’écran).

Évidemment, une quantité phénoménale d’adresses ne possèdent pas de numéro en milieu rural. À titre d’exemple, à Groix, plus de 70 % des adresses ne possèdent pas de numéro. Du coup si l’on sélectionne, par exemple, “CREHAL” dans la liste déroulante des voies et lieux-dits on se voit proposer “0 CREHAL” comme seule adresse possible. Et si on laisse le numéro vide, alors que le champ « Numéro » est apparu dans le formulaire de saisie, on a beau appuyez autant qu’on veut sur le bouton « Envoyer votre demande » en bas de formulaire, il ne se passe rien (au moment où j’ai essayé en tout cas ; ce sera peut-être corrigé quand vous lirez ces lignes).

Heureusement, on peut trouver des stratégies pour contourner le problème, d’où la confusion au dernier conseil entre les personnes qui s’étaient heurtées au problème et celles qui ne l’avaient pas rencontré.

La méthode la plus simple c’est de ne pas attacher d’importance à l’inexactitude de l’adresse qui vous est proposée ni à la case à cocher certifiant « l’exactitude des informations saisies dans ce formulaire etc. » et de sélectionner dans la liste déroulante l’adresse proposée avec le numéro zéro.

Il existe aussi une méthode qui permet de valider le formulaire sans avoir saisi le zéro mais j’ai découvert après téléchargement du e-badge sur le smartphone que ça ne servait à rien, car le 0 se retrouve tout de même ajouté dans l’adresse associée au badge. Alors autant faire simple.

Ce qui est un peu désespérant, dans cette histoire, n’est pas tant la mésaventure en tant que telle (c’est agaçant mais contournable) mais plutôt le constat que l’expérience ne sert pas à grand chose. De trop nombreux développeurs d’applications en ligne n’ont toujours pas compris, après la Bérézina des cartes grises(1) dans les années 2017-2018, qu’il existe des dizaines (des centaines ?) de milliers d’adresses postales en France qui ne comportent pas de numéro, voire pas de nom de voie au sens strict (mais comme aujourd’hui on assimile le lieu-dit à un type de voie, cette nuance est en voie de disparition dans beaucoup de formulaires et de bases de données).

C’est ainsi que pour un seul et même foyer, pour EDF l’adresse peut être « . LIEU DIT CREHAL » (notez le point en début de ligne), pour Lorient Agglo « 0 CREHAL », pour d’autres administrations « MEZ CREHAL », pour un passeport « ROUTE DU TROU DE L’ENFER – CREHAL » (impossible à l’époque de saisir sans nom de rue), etc. Heureusement qu’il existe encore des organismes et sites moins psychorigides où l’on peut donner une adresse postale exacte « Créhal » ou « CRÉHAL » tout court et correctement orthographiée en plus, avec un accent… merci (et ça, ce n’est pas toujours gagné non plus ; cf. les 4 adresses précédentes).


(1) Impossible de changer d’adresse sur la carte grise pour des milliers de personnes, des procédures d’aide ou de dépannage qui tournaient en rond, des procès à la pelle, bref… une année de monumentale pagaille.

Le maire voudrait-il bâillonner l’opposition ?

C’est devenu une habitude, la colère du maire se déchaîne dès que l’opposition exprime publiquement ses désaccords. Après un premier round en fin de conseil le 15 décembre dernier, une nouvelle salve a été lancée contre l’opposition ce jeudi 18 mars. Mais cette fois des injures ont accompagné les décibels.

« Indigne », « minable », a-t-il lancé en direction de l’opposition pour fustiger ses prises de position lors de la poussée de Covid-19 sur l’île. Notre crime ? Avoir écrit qu’en la matière, la communication de la mairie était défaillante, ce que de nombreux habitants rencontrés nous disaient. Et ce, alors que des dispositions sanitaires adéquates avaient été prises par la mairie. Pour lui, diffuser les informations officielles sur la réalité de la situation comme nous l’avons fait alors que le silence de la mairie semait l’angoisse n’est que « médiocre » tentative pour l’opposition de se « faire mousser » et “faire du gras”, alors que nous accomplissions simplement notre rôle d’élus responsables.

Nous le répétons : il ne peut y avoir de politique de santé publique efficace sans information claire et rapide de la population. Les premières annonces de nombreux cas de Covid détectés à l’Ehpad au début du mois de février ont semé l’inquiétude sur l’île. Et l’annonce brutale de la fermeture du Pôle enfance et de la cantine quelques jours plus tard sans explications publiques ni soutien moral à la population groisillonne autres que quelques mots lâchés à la presse locale a augmenté le stress. Nos explications ont contribué à enrayer la panique naissante. Contrairement à ce que proclame le maire en nous insultant, nous n’avons pas trahi une quelconque solidarité face à la crise sanitaire. Bien au contraire, nous l’avons renforcée en comblant les défaillances de sa communication de crise.

Prendre la parole en toute liberté, voilà sans doute notre plus grand crime. Il va falloir que la municipalité s’y habitue : dans l’intérêt de la population, nous agirons à l’identique dès que l’occasion s’en présentera, quitte à recevoir des injures en guise de remerciements pour avoir contribué à l’action publique. Les injures s’envolent quand les actes restent.

Les élus de l’opposition

Expérimentation déchèterie : mais pourquoi Groix ?

Nous l’avons appris par un petit dépliant glissé dans nos boîtes aux lettres : Groix devient le territoire d’une nouvelle expérience de Lorient agglomération. Que l’on ne s’y trompe pas, en tant que scientifique, je ne suis pas contre les expérimentations. De même qu’il serait difficile de nier l’intérêt de certains objectifs annoncés tels que “améliorer la fluidité” et la sécurité des usagers.
Mais franchement, vous auriez choisi… vous… un territoire insulaire au coût de transport prohibitif pour expérimenter un dispositif visant à « mieux maîtriser les coûts, en réservant l’accès uniquement aux habitants » ?

Conseil municipal du 18 mars 2021

Le prochain conseil municipal se tiendra le 18 mars 2021 à la salle des fêtes.

À ce jour (8 mars), ni l’ordre du jour, ni le mode de déroulement n’ont été communiqués sur le site de la Mairie, pas plus que le compte rendu du précédent conseil du 15 décembre 2020. En attendant qu’il arrive, il demeure possible de consulter quelques éléments marquants retenus par les élus de l’opposition.

Les comptes rendus officiels des conseils plus anciens sont disponibles sur le site de la mairie.

Mise à jour 14/03 : l’ordre du jour est disponible sur le site de la Mairie. Et les conditions d’accueil ont été précisées : « Le public pourra être présent dans la limite de 30 places (plafond pouvant être revu). Masque obligatoire ».

Ouf ! La mairie publie les résultats du dépistage

C’est un petit succès pour nous, élus et soutiens de l’opposition, mais un joli succès quand même. Car à force de réclamer une information claire de la municipalité à propos de cette flambée de cas de Covid-19 sur notre île comme nous le faisons depuis quelques semaines , le site internet de la mairie a publié le mardi 2 mars les résultats de la campagne de dépistage massif des 23 et 24 février derniers. Avec quelques petites erreurs dont nous ne lui tiendrons pas rigueur,  mais que nous allons pourtant rectifier. 353 tests ont été réalisés, 10 cas positifs ont été détectés soit un taux de positivité de 2,8 % et non de 2 % comme indiqué.

Un détail ? Non bien sûr, car livrer un pourcentage sans les commentaires qui permettent de juger de la gravité ou non de la situation n’a pas grand sens, sauf à vouloir envoyer un message rassurant, quitte à minimiser les chiffres pour forcer le trait et sans que quiconque puisse juger du bien- fondé de l’information. Pour la bonne compréhension de la situation, il faut en réalité comparer la situation de Groix avec ce qui se passe dans d’autres communes ayant déjà mis en œuvre ce type de dépistage. Ce que nous avons fait et que nous allons vous livrer dès à présent. 

Dépistage, Groix se mobilise mieux qu’ailleurs

Tout d’abord une remarque. Certains, membres de l’équipe municipale, commentant le chiffre de 353 volontaires (sur 2 360 habitants) pour le dépistage se désolaient d’une faible mobilisation des Groisillons. Qu’ils se rassurent, et se félicitent même, car à regarder ce qui se passe ailleurs, ces 15 % de participation sont excellents. Qu’on en juge : Le Havre en décembre (220 000 habitants) 11 % de participation, Saint -Etienne, en janvier, (125 000 habitants) 4 % malgré une campagne d’information appuyée sur des messages radio, d’articles dans les journaux, et même de courriers individuels. Région Auvergne, en janvier (8 millions habitants) 7,5 %.

Venons-en au taux de positivité des tests de 2,8 %. Au regard des 7,4 % calculés au plan national, il apparaît très faible, ce dont il y aurait lieu de se réjouir. Sauf que le principe de dépistage massif comme celui qui a été organisé à Groix pousse l’ensemble de la population à se faire tester, ceux qui ont une présomption de contamination comme ceux qui n’en ont pas. De manière sensiblement différente, les statistiques nationales conduisant à ce taux de 7,4 % concernent des patients qui, à la suite de quelques symptômes, soupçonnent une contamination. Comme l’indiquait le ministre de la santé, Olivier Véran, en décembre dernier, le dépistage massif est destiné « à mieux isoler les cas positifs » plutôt qu’à fournir une information précise sur le taux de contamination de la population.

Si l’on regarde ailleurs, on s’aperçoit effectivement que les taux de positivité sont comparables à ceux relevés à Groix. Ainsi, à Châteauneuf-la-Forêt (Haute Vienne), sur 306 personnes testées en janvier 2 % étaient positives ; à Bagneux (Hauts-de-Seine) en janvier, sur 220 tests 0,5 % étaient positifs ; à Chemillé-en-Anjou en février, où un taux d’incidence de 736 a été mesuré, équivalent à celui sévissant à Nice, sur 601 personnes testés, 31 cas étaient détectés soit 5,2 %, etc.

Ne pas mettre Groix sous cloche

Quelle conclusion en tirer ? En application des normes nationales concernant le taux d’incidence, nous sommes classés en situation d’urgence maximum. Avec comme conséquence la fermeture du pôle enfance, de la cantine scolaire, de la mairie, et l’obligation par arrêté municipal de porter un masque en permanence durant les déplacements. Comme le reconnaissent tous les épidémiologistes, tout comme Santé publique France, ce taux d’incidence n’est qu’un indicateur de circulation du virus, rien de moins, mais rien de plus. Moyennant quoi un taux d’incidence compris entre 250 et 500 dans une ville comme Dunkerque (24 000 habitants) n’a pas la même valeur qu’à Groix (2 360 habitants). Il faut y ajouter d’autres critères, comme le taux d’hospitalisation, d’entrée en réanimation, de mortalité, etc. Ce qu’indiquent en revanche les résultats des tests de dépistage massif, c’est que la circulation du virus à Groix est comparable à ce qui se passe ailleurs dans des zones où un cluster a été détecté dans un lieu particulier, à l’Ehpad en ce qui concerne Groix, ailleurs une école, ailleurs encore un hôpital.

Pas de quoi paniquer, ni mettre l’île sous cloche. Néanmoins, des mesures strictes de précaution s’imposent, et ce qui a été mis en œuvre par les autorités préfectorales et municipales va dans le bon sens. Mesures auxquelles nous pourrions ajouter une invitation ferme et répétée de s’isoler en direction de ceux qui ont été récemment dépistés comme étant positifs. 

Rouvrir le pôle enfance et la cantine?

Reste une question, posée par le maire Dominique Yvon dans la presse locale : faut-il maintenir la fermeture du pôle enfance et de la cantine ou rouvrir ? Le bureau du Conseil municipal dont nous, élus d’opposition, ne faisons pas partie, doit en délibérer. Nous versons donc généreusement au débat ce que nous venons d’éclairer dans l’espoir de contribuer aux – bonnes – décisions.

COVID. Au moins 50 cas sur Groix selon l’ARS

Et voilà. Il aura fallu attendre deux semaines pour que l’ARS (Agence régionale de santé) communique à la mairie le nombre de cas de Covid-19 déclarés sur l’île. « Avant le week end, l’ARS nous a fait savoir qu’au moins 50 cas étaient recensés variant anglais » a communiqué la municipalité lundi 22 dans un message adressé à l’ensemble des conseillers municipaux. 

Merci donc de nous avoir communiqué cette information qui semblait confidentielle jusque’à présent. La pression que nous, élus de l’opposition,  avons exercé sur la mairie pour obtenir des informations ont porté leur fruit. Mais peu importe, seul l’intérêt collectif prime.

Deux remarques néanmoins s’imposent.

La première concerne la communication de la mairie à destination du grand public. Informer les élus, c’est très bien. Mais pourquoi l’ensemble des citoyens n’auraient-ils pas accès à l’information dès lors que les données ne sont pas nominales, donc non protégées par le secret médical. Car à cette heure (lundi 17 h 30), le site de la mairie ne la donne toujours pas. Pourquoi cette rétention?

La seconde concerne plus directement l’ARS. Elle a décidé d’organiser un dépistage massif à partir de mercredi 24 février. Fort bien. Mais nous souhaitons vivement qu’à l’issue de cette campagne de tests, les résultats soient rendus publics. Pourquoi?

D’abord parce de l’affichage clair des objectifs recherchés à travers cette campagne dépend l’adhésion de la population, sans panique ni psychose. Ensuite parce que la publication aussi rapide que possible des résultats permettra à chacun de mesurer la réalité de la circulation du virus sur l’île et d’agir en conséquence, en toute conscience.

Les vraies raisons de la fermeture du Pôle Enfance et de la cantine scolaire…

… que les habitants de Groix auraient aimé connaître  en temps réel.

C’est désormais officiel, selon Santé publique France, sur l’île de Groix, le virus Covid-19 est installé, et actif. En effet, selon les dernières statistiques publiées par l’office gouvernemental, Groix est classé « zone en alerte maximum » depuis la semaine dernière. Car, toujours selon Santé publique France, la progression du taux d’incidence  – autrement dit le nombre de cas détectés rapporté au nombre d’habitants – a fait virer le territoire de la couleur bleu clair au bleu foncé indiquant un taux d’incidence compris entre 250 et 500 (voir la carte ci-dessous et consulter le site du Télégramme pour consulter l’historique de l’évolution commune par commune).

Or, selon les informations publiées dans la presse locale (Le Télégramme du 5 février 2021), si 13 personnes ont été testées positives dans la semaine du 29/01 au 5/02, 6 de plus ont été détectées la semaine suivante. Et c’est ainsi que le taux d’incidence pour la semaine du 05/02 au 12/02 est passé à 269, faisant entrer l’île dans la catégorie définie en octobre dernier par le gouvernement des « zones en alerte maximum ». 

Les conséquences du classement en “zone en alerte maximum”

Les plus optimistes diront qu’on ne dénombre à ce jour (le 16/02) aucune hospitalisation, preuve que si le virus circule fortement, la situation sanitaire n’est pas aussi grave que les mesures de fermeture du pôle santé et de la cantine scolaire pourraient le laisser croire. Et ce d’autant plus  que de telles décisions, lourdes pour les familles concernées, ne sont pas accompagnées d’informations claires et pédagogiques. Ces mêmes optimistes n’ont pas forcément tort si l’on en croit l’épidémiologiste de référence Catherine Hill (qui a acquis sa notoriété depuis qu’elle a mis à jour le nombre de victimes du Médiator à partir des données de l’Assurance maladie en 2010) qui estime que le taux d’incidence est trompeur et dépend du nombre de personnes testées. « Le fait qu’il y ait une pléthore d’indicateurs est une preuve qu’il y a un problème. Il faut être méfiant avec tous les indicateurs qui reposent sur la positivité des tests, ils sont problématiques parce qu’ils dépendent de la proportion de la population qui est testée. » expliquait-elle  à France Info en juillet dernier. Et la petite taille du territoire de Groix pourrait être un biais supplémentaire.

Il n’empêche, le passage à la couleur bleu foncé de Groix ne concerne que peu de territoires du Morbihan, preuve de la situation particulièrement tendue ici. Il en résulte, selon les règles fixées par le gouvernement pour les « zones en alerte maximum », que tous les lieux recevant du public à Groix doivent être fermés.

Les Groisillons veulent savoir pourquoi

Dès lors, la municipalité de Groix n’avait pas vraiment le choix. 

Dont acte. 

Mais pourquoi n’a-t-elle pas pris la peine d’expliquer largement les raisons de sa décision, laissant tout un chacun se débrouiller par ses propres moyens pour s’informer au risque de ne pas comprendre et de paniquer ? Trois lignes sur le site internet de la mairie ordonnant la fermeture de ces établissements suffisent-elles à emporter l’adhésion de la population dans le contexte d’une crise sanitaire qui dure, qui semble mal maîtrisée par les responsables politiques, qui angoisse d’aucuns et exaspère les autres ? Nous, élus d’opposition et membres du conseil d’administration de l’Avenir de Groix, pensons que non. Nous sommes convaincus que les citoyens sont des gens responsables, prêts à se conformer aux consignes sanitaires s’ils en comprennent les fondements. Or cette compréhension ne peut découler que d’une information claire et appropriée.

Les appels à la responsabilité, les incitations au respect des gestes barrière auront le meilleur des impacts s’ils sont bien compris par la population. Il ne suffit pas de culpabiliser les citoyens et de distribuer des amendes en cas de non-respect des consignes,  il faut les informer, leur expliquer, faire œuvre de pédagogie pour emporter l’adhésion.

Dès les premières heures qui ont suivi la connaissance du nombre de cas détectés, nous avons pris position et appelé à une vigilance renforcée, agissant en cela en élus responsables, bien avant que la mairie ne réagisse. Nous ne pouvons que renouveler notre appel, tout en l’accompagnant des informations nécessaires à leur acceptation. Certes, pour les fournir, il nous a fallu effectuer quelques recherches, délicates, parmi la masse de données de Santé publique France. La municipalité avait tous les moyens d’effectuer la même démarche, et même bien plus que les modestes élus que nous sommes. Elle a raté l’occasion, une fois encore.

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