Tous les articles par Jean-Claude Jaillette

La vérité sur la pénurie de médecins à Groix

A Groix, pour le commun de ses habitants, tout semblait aller pour le mieux en matière d’organisation des soins jusqu’à la mi-août de cette année. Médecins, dentiste, kinésithérapeute, orthophoniste, pharmaciens, infirmiers, opticiens, tous les professionnels de santé faisaient de leur mieux pour répondre aux besoins. Et, cerise sur le gâteau, depuis le début de l’année, une maison de santé flambant neuve construite par la collectivité donnait le sentiment qu’on entrait dans une ère nouvelle où la permanence des soins serait encore mieux assurée, où des spécialistes venus régulièrement du continent apporteraient leur expérience, où les moyens techniques et informatiques nouveaux amélioreraient les conditions de travail des praticiens. Mais déjà, en prêtant une oreille attentive, on pouvait percevoir que le surmenage gagnait les médecins et les infirmiers, en évident sous-effectif  aggravé par la crise de la COVID-19. Mais malgré les à-coups et les chaos, tout allait bon train grâce à l’action de l’Apsig (Association des professionnels de santé de l’île de Groix) présidée par le pharmacien Frédéric Delange qui a su ajuster l’organisation aux soubresauts des besoins.

Et voilà, qu’à la fin du mois d’août, un coup de tonnerre claque dans le ciel médical groisillon : les deux médecins pratiquant à l’année, Faustine Vuillat et Hélène Szczepanski ont « démissionné », selon le terme qui a parcouru l’île tel une trainée de poudre. Première surprise, de quelle structure les deux médecins peuvent-ils « démissionner », chacun – du moins celui qui n’est pas proche du milieu médical groisillon ou de la municipalité – ne voyant pas comment un médecin peut exercer son activité ailleurs que dans son cabinet, donc pour son propre compte. Alors démissionner… Fermer boutique, mettre la clé sous la porte, peut-être, mais démissionner ?

De plus en plus de médecins sont salariés

A dire vrai, l’exercice de la profession de médecin a beaucoup évolué depuis une vingtaine d’années. L’image du médecin de campagne arpentant son territoire de l’aube au crépuscule, été comme hiver, qu’il vente ou qu’il pleuve, est en passe de disparaître. Les jeunes médecins, qu’ils soient homme ou femme, aspirent à une qualité de vie différente, où travail et vie personnelle cohabitent harmonieusement, sans pour autant négliger leur mission. Pour y parvenir, certains cherchent à se regrouper afin de mutualiser les fonctions administratives et mettre en commun les équipements devenus trop onéreux. C’est ainsi qu’à Groix est née la maison médicale autour de trois médecins généralistes,et d’un dentiste. Eric Régénermel, André Romieux et et Pierre Lesage. D’autres, poussant plus loin encore le souci d’alléger leur pratique médicale des tâches administratives, préfèrent le salariat à l’exercice libéral avec un cabinet et une clientèle bien à soi. Sentant la demande grandir, des organisations – souvent sous forme associative à but non lucratif ce qui n’empêche pas la recherche du profit – ont fleuri, offrant en contrepartie d’un salaire régulier un service clé en main aux praticiens où ils assurent les tâches administratives, la prise de rendez-vous et surtout – tâche oh combien chronophage pour un praticien libéral – le recrutement des remplaçants ou des renforts dans les zones touristiques. A un inconvénient de taille près : le but non lucratif n’empêche pas la recherche de la rentabilité. Et l’on va voir combien cet élément pèse sur la crise que connaît Groix. Kersanté, émanation  de l’Association pour le développement des centres de santé, qui gère désormais la maison de santé de Groix est représentatif de ce nouveau courant. Implantée en Bretagne et à Paris 19ème, Kersanté aspire à un développement rapide.

Mais revenons à la « démission » de nos deux médecins groisillonnes. Si elles ont « démissionné » dans le courant du mois d’août, c’est qu’en réalité elles étaient devenues salariées de Kersanté depuis le 1er Juillet. Deux questions se posent dès lors. 1 – Avaient-elles fait ce choix en toute connaissance de cause ? 2 – Pourquoi ont-elles démissionné aussi rapidement et quels événements particulièrement graves ont -ils précipité leurs décisions ? Nous, élus d’opposition, avons cherché patiemment les réponses à ces questions qui trottent dans toutes les têtes groisillonnes.

Kersanté débarque dans l’urgence sur l’île

Dès le mois d’avril dernier, l’une des deux médecins encore dans l’exercice libéral, durement éprouvée par le rythme infernal de son travail – de trois plus un mi-temps du temps du trio Régénermel/Romieux/Lesage il y a une dizaine d’années, le nombre de médecins est passé à deux, alors que la fréquentation de l’île ne cesse d’augmenter – a fait part de son intention de prendre du champ. Devant la pénurie de médecins qui menaçait, l’ARS (Agence régionale de santé) a cherché une solution de remplacement dans l’urgence sans trouver de solution pérenne. C’est alors qu’au seuil de la saison estivale, l’Agence s’est tournée vers Kersanté qu’elle a missionnée pour recruter des médecins et organiser l’activité des médecins locaux. Et c’est ainsi que dans l’urgence, en quelques semaines, Kersanté a pris le contrôle de la maison de santé et salarié les deux médecins jusqu’alors libérales. Selon nos informations, l’ARS a dû bousculer le protocole d’agrément habituel, bien plus long d’ordinaire, pour être prêt au 1er juillet. Quant à Kersanté, habitué à monter des projets de maisons de santé de A jusqu’à Z, il a dû s’adapter sans pour autant avoir pris le temps de bien évaluer la situation particulière d’une île touristique. Combien de médecins pour la saison estivale, quelle durée de consultation, comment seraient gérées les urgences, quelle formation pour les assistantes, tout cela a été balayé à grande vitesse.

Pourquoi les deux médecins ont-elles démissionné aussi rapidement ? Une partie de la réponse se trouve dans ce qui a été énoncé précédemment : retard dans la formation du secrétariat, incompréhension des besoins durant la période estivale, retard dans le règlement du salaire, etc. Mais là n’est peut-être pas le plus important.

En effet, le contrat passé entre le médecin salarié et Kersanté prévoit que son salaire comporte une part fixe et une part variable établie selon le nombre de consultations réalisées. Moyennant quoi, pour s’assurer un revenu comparable à celui qu’il se verse en tant que praticien libéral, le médecin doit soit raccourcir la durée des consultations pour en réaliser un maximum dans sa journée de travail, soit allonger ses journées de travail, ce qui devient rapidement contradictoire avec l’objectif recherché d’amélioration de la qualité de sa vie personnelle. Autrement dit, sans l’annoncer formellement, Kersanté contraint ses salariés à réduire le temps de consultation au minimum, moins de 15 minutes selon nos informations.

Moralité : ne voulant pas se plier à cette loi d’airain, et déçues par les promesses  d’organisation idylliques sur le papier mais décevantes dans la réalité, nos deux médecins ont préféré rendre leur tablier.

Groix va-t-elle manquer de médecins

NON, en tout cas pas dans l’immédiat. Des solutions ont été trouvées pour le mois de septembre où un ancien médecin (Françoise Tattevin)  reprend du service une semaine par mois complétée par l’arrivée de médecins vacataires envoyés par Kersanté. Néanmoins, certains jours les gardes de nuit ne peuvent être assurées. Pour les urgences, un partenariat a été trouvé avec l’hôpital du Scorf à Lorient.Une inquiétude cependant : à ce jour, aucune vacation n’est prévue pour le mois d’octobre. Mais il reste deux semaines à Kersanté pour trouver des volontaires.

Que faire pour l’avenir? Nos propositions

Le problème est simple à poser, mais extrêmement difficile à résoudre. Groix, considérée par l’ARS comme un territoire fragile du fait de son éloignement des infrastructures techniques et de ses contraintes de transport pour rallier le continent, doit disposer d’un service médical performant et permanent. Au vu des difficultés rencontrées depuis début juillet par la mise en place du système Kersanté, chacun est en droit de se demander si cette organisation est en mesure d’offrir les prestations souhaitées et d’ajuster les effectifs de médecins aux besoins réels. Cet organisme peut-il se réformer et rapprocher sa pratique de ses promesses? Les élus d’opposition de Groix demandent que l’ARS et les professionnels de santé locaux accordent quelques semaines à l’opérateur pour s’adapter aux demandes locales et intégrer les éléments de contexte ilien. A défaut, il faudra envisager un autre mode d’organisation.

Ce nouveau mode pourrait être un retour à une médecine libérale exercée sous une forme collective et pluridisciplinaire, comme fonctionnant dans l’ancienne maison médicale. Charge à l’ARS mais aussi à tous les responsables locaux, municipalité en tête, de rendre les postes suffisamment attractifs notamment en ce qui concerne le logement des futurs médecins pour que les candidats médecins se laissent séduire par notre île. Nous soutiendrons toutes les initiatives allant dans ce sens et bénéfique à l’intérêt collectif.

Voilà à ce jour où en est la situation que l’APSIG semble bien maîtriser, malgré les aléas et les rebondissements quotidiens, ce dont nous les remercions chaleureusement. Retrouver à Groix une organisation des soins efficace est une urgence. Mais ce travail doit s’effectuer sans panique ni précipitation. Telle a été notre démarche. Se hâter lentement en quelque sorte. Dans les jours qui viendront, nous ne manquerons pas de revenir sur ce sujet vital.

Jean-Claude Jaillette, Marie José Mallet, Victor Da Silva

Appel aux volontaires pour faire fonctionner un centre de tests Covid à Groix

A partir du vendredi 13 août 2021, Groix disposera d’un (petit) centre de tests rapides installé à la maison de santé. Son gestionnaire, Kersanté, basé à Lorient, après quelques hésitations, a accédé aux demandes de l’Apsig, (Association de professions de santé de l’ile de Groix) présidé par Frédéric Delange. « La situation est devenue ingérable » nous disait-il il y a quelques jours. Alors que la saison bat son plein et que les visiteurs affluent, impossible pour les pharmaciens comme pour les infirmiers de répondre à la demande de tests consécutive aux nouvelles mesures gouvernementales. Et partant de là, impossible pour les vacanciers de se procurer un test valide pour prendre le TGV, sauf à se rendre à Lorient.

Et puis le Fifig (Festival international du film insulaire) approche, annonçant plusieurs centaines de visiteurs supplémentaires sur 4 jours à la fin de l’avant-dernière semaine d’août encadrés de nombreux bénévoles. Des bénévoles qui rechignent à venir face à l’impossibilité de se faire tester sur l’île, plongeant les organisateurs dans des difficultés dont ils se seraient bien passés. Il fallait donc de toute urgence trouver une solution passant par l’installation d’un centre de tests sur l’île. Mais le projet se heurtait à des difficultés techniques, en l’occurrence l’installation de matériel informatique spécifique. En outre une telle installation n’enthousiasmait pas l’ARS (Agence régionale de santé) qui craignait que d’autres communes touristiques fassent la même demande. Désormais, les obstacles sont levés, et le centre verra le jour.

Urgent, trouver des volontaires

L’Avenir de Groix et ses élus ont soutenu et fortement appuyé ces démarches, tout comme l’association a soutenu la démarche des associations culturelles et des commerçants auprès de la municipalité réclamant des moyens de tests rapides. Nous nous réjouissons donc de l’issue favorable.

Reste un problème qui devrait rapidement trouver sa solution : il faut trouver du personnel volontaire pour assurer le fonctionnement de ce centre éphémère. Nous savons qu’à Groix résident des médecins, à la retraite ou encore en activité et des infirmier(e)s. 

Nous leur lançons donc un appel à se mobiliser et à donner quelques heures de leur temps pour que cette structure indispensable à la vie de l’île puisse fonctionner. 

Nous les invitons à prendre contact avec Frédéric Delange à la pharmacie qui leur fournira toutes les informations nécessaires.

Conseil municipal : l’art d’endormir un Conseil municipal

Conseil municipal : l’art d’endormir un Conseil municipal

La scène qui suit, en tout point imaginaire, se passe quelque part en France, dans un bourg de moins de 3500 habitants. Selon la formule consacrée, toute ressemblance avec des personnages réels serait purement fortuite. Après tout, pourquoi la vie politique locale ne serait-elle pas un objet de fiction ?

« Pfffffff, il va encore falloir convoquer un Conseil Municipal ! » soupire le maire en se tournant vers la Directrice générale des services. Il en est à son quatrième mandat et son énergie en baisse lui rappelle le poids des ans. Stylo d’une main et agenda de l’autre, la fonctionnaire vient d’entrer dans son bureau pour le rappeler à ses obligations légales. « Monsieur le maire, on n’a pas encore réuni le Conseil ce trimestre. Sauf votre respect, il faut se dépêcher » risque-t-elle avec tact. Elle ne va tout de même pas lui apprendre son métier avec toute l’expérience qu’il a accumulée au fil de toutes ces années. 

Ce matin, comme de plus en plus souvent, le patron ne dissimule pas sa lassitude, au diable les efforts. Expliquer ses choix devant son conseil, et encore se justifier, répondre aux questions de l’opposition, donner l’impression qu’elle pourrait peser sur le cours des choses… Quelle barbe!  « Et d’ailleurs, à quoi bon débattre ! » se dit-il de plus en plus souvent. Le maire reste silencieux tout en rongeant son frein. La Directrice générale voit bien qu’il rumine. « Je suis le seul à connaître les dossiers jusque dans leurs moindres détails, se répète-t-il, en quoi mes adjoints pourraient-ils bien m’aider ? Même celui qui a la charge des finances ne sait pas comment j’ai obtenu une subvention pour rénover les vestiaires du stade ni son montant. » Et puis il y a ces gugusses de l’opposition, de plus en plus présente. « Ils sentent que je vais bientôt devoir passer la main, ces vautours. Tout juste bons à brasser de l’air et à fourrer leur nez là où on n’a pas besoin d’eux. Moi au moins j’agis, alors qu’eux, ils s’époumonent en racontant n’importe quoi dans la presse,  bien contLente de pouvoir faire des articles sur des polémiques qui n’existent pas. Ils oublient que je les ai largement battus aux dernières élections ! » «Tiens, j’ai une idée. Puisqu’il faut réunir le conseil, je vais leur mitonner un ordre du jour où je ne mettrai au vote que des questions financières, du genre lignes rectificatives au budget. Un peu plus d’argent sur la réfection des routes par-ci, un peu moins sur le projet de maison du troisième âge par-là, et hop, personne n’y pige rien, normal je leur ai rien donné pour qu’ils comprennent. On ne discute pas, et c’est plié en une heure ». Sa mine renfrognée des mauvais jours laisse place à un sourire malin que lui connaît bien la fonctionnaire. Il est en train de préparer un coup. « Bon, voilà ce qu’on va faire. Ordre du jour minimum, convocation du conseil dans une semaine, documents minimalistes envoyés trois jours avant, et tous les sujets qui pourraient fâcher, on n’en parle pas. On verra tout le reste en bureau du Conseil entre nous. Vont plus nous casser les pieds à vouloir débattre ces gugusses qui se prennent pour des opposants. Action ! »

Retour à la réalité

Tout ceci n’est qu’une fiction, bien entendu. Mais à y regarder de près, elle résonne comme tant de  situations qu’on retrouve dans de nombreuses municipalités dirigées par des maires en place depuis plusieurs mandats et qui concentrent tous les pouvoirs. Les Conseils municipaux de Groix n’échappent malheureusement pas à cette tendance. Ainsi le dernier du 8 juin dernier : un ordre du jour (1) conçu comme un relevé de décisions prises en bureau du Conseil entre le maire et ses adjoints, des projets non sans importance comme la rénovation des églises et des chapelles dont le budget est présenté comme une simple étape technique avant les demandes de subvention, idem pour la rénovation de la maison des douanes pour laquelle une ligne budgétaire est réservée aux services de cabinets d’études. « N’aurait-on pas pu étaler ces travaux sur plusieurs années compte tenu des 345.000 € de budget prévisionnel… en attendant les dépassements ? » s’interroge Victor Da Silva.  Rien de ce qui émane de l’opposition n’ébranle le maire ni son adjoint en charge de cette question. Les cloches de l’église seront, elles aussi, remises à neuf, décrochées, fondues, et remontées. « Elles sont fendues et menacent de quitter leur logement, tranche Thierry Bihan. Imaginez l’accident un jour d’enterrement où les familles attendent sur le parvis ». Sourire dans la salle. La majorité municipale voudrait transformer ce conseil en simple chambre d’enregistrement qu’elle ne s’y prendrait pas autrement. 

Une information doit néanmoins être soulignée : le maire a demandé au Conseil de voter une résolution soutenant la demande de la directrice de l’école de la Trinité faite à l’Académie d’ouvrir une classe supplémentaire en maternelle, ce qui lui a été accordé à l’unanimité. Bonne nouvelle, car cela signifie que le nombre de jeunes couples s’installant sur l’île augmente. Et que donc son attractivité s’agrandit, malgré la pénurie de logements à l’année.Au grès des points inscrits à l’ordre du jour, l’assistance a appris :

– que la fibre téléphonique était attendue pour la fin de l’année, quand le câble reliant le continent à Groix sera posé,

– que la grue du port endommagée sera réparée moyennant un partage de la facture entre les utilisateurs-pêcheurs,

– que les bénévoles du Fifig installés au camping municipal bénéficieront cette année d’un demi-tarif.

Et le parking payant?

Il a donc fallu une fois encore attendre les questions diverses pour que le débat s’installe et pour que les conseillers, en l’occurrence d’opposition, participent à l’élaboration de la politique locale en nourrissant un débat constructif – et parfois musclé – avec le patron de l’exécutif.

Le sujet du parking de la gare maritime devenu payant est dans toutes les conversations groisillonnes. On aurait pu imaginer dès lors que le maire l’inscrive à l’ordre du jour. Etbien non, la charge en est revenue à l’opposition. Rappelons que la municipalité de Lorient à qui la gérance de ce parking a été déléguée par la Région, doit faire voter au sein de son conseil les tarifs de stationnement avant son ouverture, tarifs qui ont des conséquences sur la vie des Groisillons ; personne à Lorient et encore moins à Groix ne peut l’ignorer. Sa décision est donc très attendue sur l’île et mérite débat. Lors du conseil municipal lorientais du 27 mai, le maire, Fabrice Loher, a réservé sa réponse aux questions de son opposition, Lorient en commun, avançant que « des discussions étaient en cours avec le maire de Groix pour aménager des tarifs réservés aux Groisillons. »

« Où en êtes-vous des discussions ? » avons-nous donc questionné. La question est d’importance, et pour cause. Pour l’avoir demandé avec insistance, nous, à l’Avenir de Groix, savions depuis quelques temps qu’un abonnement réservé aux travailleurs pendulaires (lien) serait proposé à un tarif bas de 120 € par an, soit 10 € par mois. Depuis un an déjà, nous soutenions l’initiative des artisans de l’île qui réclamaient ce tarif spécial ainsi que des places réservées à ce type d’usagers. À la grande fureur du maire de Groix et de quelques-uns de ses adjoints (lien) pour qui rompre le silence dans lequel il préférait maintenir le délicat sujet de l’engorgement du parking de la gare maritime revenait à offrir sur un plateau la possibilité de le rendre payant. Erreur de sa part, ou ignorance de ses déclarations passées où il se disait persuadé que l’heure du payant viendrait. Il nous a semblé au contraire que soulever le problème qui était devenu crucial permettait d’ouvrir une phase de discussions au cours desquelles les intérêts des uns et des autres auraient été ménagés. Les faits nous ont donné raison : une première étape a été franchie favorablement puisque le tarif « pendulaire » a été créé et que des places seront désormais réservées aux abonnés. Une autre étape doit suivre, celle d’un tarif adapté au mode de vie insulaire.

Mais, pour la municipalité en place c’est déjà bien assez. Car à la question que nous avons posée sur l’avancée des discussions il nous a été répondu : « J’ai rencontré deux fois le maire de Lorient, a expliqué Dominique Yvon. Au début on parlait de 150€ par an. Une clause de revoyure est prévue pour octobre. Mais, on ne peut rien faire de plus. » Des tarifs spéciaux pour les insulaires ? La gratuité pour les îliens qui se rendent à Lorient pour des soins médicaux ? La navette gratuite depuis le parking de la place d’Armes ? « On ne peut rien faire, répond-il sans varier. Et puis sachez que je ne veux surtout pas entrer en guerre avec Lorient. » Et s’adressant à l’opposition, un brin menaçant : « Si vous continuez à faire monter la mayonnaise, on risque de tout perdre ! Notamment la gratuité du bus quand on débarque du bateau pour aller à la gare SNCF. C’est une faveur qui nous a été faite et rien ne dit qu’elle puisse durer. » En clair, ne bougez plus puisque « on ne peut rien faire ! », nous avons déjà obtenu bien assez de privilèges.

Victor Da Silva lui a répondu par une démonstration : « croyez-vous que si nous n’avions pas bougé par anticipation comme nous l’avons fait, nous aurions obtenu ce tarif très favorable pour les pendulaires ?C’est là la preuve que contrairement à ce que vous dites, l’action et la discussion paient. Nous continuerons donc à faire valoir notre point de vue, comptez sur nous. »

Il restait quelques questions diverses à expédier, puis à passer la parole au public, et lever la séance. Rendez-vous en septembre, ou peut-être en octobre, qui sait…

Autres questions diverses

Devenir du VVF

« Lors d’un précédent conseil municipal, des informations ont été données concernant d’éventuelles offres de rachat du VVF. Y-a-t-il à ce jour des éléments nouveaux qui permettraient d’avoir une vision claire du devenir du VVF ? »

Réponse : « Une étude est en cours, menée par la Caisse des dépôts et consignation. Nous attendons le rapport pour la fin juillet. L’opposition sera associée au rendu de l’étude. »

Conseil municipal des jeunes

« Lors de la campagne électorale pour les municipales, les deux listes en présence ont proposé l’une comme l’autre la mise en place d’un conseil municipal des jeunes. Lors de la dernière commission jeunesse, le sujet a été à nouveau évoqué par une adjointe. Y a-t-il un calendrier de mise en œuvre du projet ? »

Réponse : « Ce sera mis en place en janvier prochain »

Saison estivale

Des mesures particulières ont-elles été prises pour prévenir les incivilités, pour canaliser les comportements des cyclistes, pour maintenir un niveau de prévention sanitaire compatible avec la circulation du virus de la COVID-19 ?

Réponse : « Concernant les mesures sanitaires, elles sont conformes à la loi. Le feu d’artifice du t 14 juillet est supprimé. Par ailleurs, une vidéosurveillance a été mise en place sur le port, sur le parking des pêcheurs et sur la salle de sport. C’est efficace. »

Bonnes vacances à tous.

Parking de la gare maritime, 120 €/an pour les pendulaires. Et les Groisillons ?

À la lecture du panneau affichant les tarifs de la gare maritime, l’objectif de la municipalité de Lorient apparaît clairement : désengorger le parking de la gare maritime et repousser les usagers vers le parking de la place d’armes. Comment ? Parce que stationner à cet emplacement en période estivale est désormais cher, voire hors de prix si la durée de stationnement excède 4 jours. Les visiteurs de l’île sont clairement visés. L’alternative souhaitée par la municipalité lorientaise est de pousser les usagers à se garer au parking de la place d’Armes. Pourquoi pas, si l’option est attractive. Comparons donc les tarifs. 

Des tarifs à la semaine prohibitifs

La première heure de stationnement à la place d’Armes est gratuite contre 1,80 € à la gare maritime. Notons qu’une heure de stationnement pour quelqu’un qui se rend à Groix paraît bien court, et lui offrir une heure gratuite voire deux est ridicule. Même pas le temps de faire un aller et retour vers l’île. Trois heures à la place d’Armes coûtent 2,80 € contre 4,80 €, 12 heures à la place d’Armes coûtent 8,20 € contre 10 € à la gare maritime. Une semaine à la place d’Armes coûte 23 € (tarif spécial pour ceux qui se rendent à Groix) contre 50 € à la gare maritime. Pour cette durée et à ce tarif-là, le choix s’impose, d’autant que les horaires de bus de la ligne 112 reliant le parking de la place d’Armes à la gare maritime seront «aménagés en fonction des horaires de bateau » annonce la mairie de Lorient. Entendons l’argument, puisque Groix étant la seule île du Ponant à disposer d’un parking aussi près de l’embarquement, il faut gérer ce privilège qui connaît des limites. Mais alors pourquoi ne pas rendre la navette gratuite, comme elle l’est quand on vient de Groix pour aller à la gare SNCF ? Veut-on vraiment désengorger le parking de la gare maritime ou bien tirer quelques euros supplémentaires de la poche des visiteurs encombrés de leurs bagages ?

Le silence de la municipalité de Groix

Reste donc la question des Groisillons et des usagers pendulaires qui prennent le bateau chaque matin pour aller travailler sur l’île et le reprennent le soir dans l’autre sens. Si rien n’était prévu pour leur situation d’usager régulier, ils auraient à débourser 9,20 euros par jour, tarif prévu pour 10 heures de stationnement. Lors du conseil municipal de Lorient du 27 mai dernier, l’adjointe aux Transports, Laure Dechavanne, a assuré que des abonnements leur seront proposés et des places réservées aux abonnés. Ses propos ont été confirmés par le maire, Fabrice Loher, en séance. Mais à quel tarif ? À quelques heures du passage au payant, rien n’est affiché, publiquement en tout cas, ce qui en dit long sur l’intérêt que portent ceux qui nous gouvernent à la vie quotidienne de leurs administrés.

Selon nos informations recueillies à la mairie de Lorient, un abonnement sera proposé aux pendulaires pour un montant de 120 euros par an, soit 10 euros par mois. Des discussions ont eu lieu entre la mairie de Groix et la mairie de Lorient pour mettre au point des tarifs pour les autres usagers réguliers. Rien n’a filtré sur le résultat de ces discussions. 

Rappelons que les élus d’opposition réclament depuis plusieurs mois que des tarifs d’abonnement les plus bas possibles soient réservés aux Groisillons de manière à ne pas augmenter trop lourdement le coût du transport. Une demande qui a été relayée par les élus d’opposition du groupe Lorient en commun après concertation avec L’Avenir de Groix lors du conseil municipal lorientais du 27 mai dernier. Elle a été accueillie favorablement par le maire de Lorient. Rappelons également que nous demandons en outre que la gratuité du stationnement soit accordée aux usagers groisillons qui se déplacent pour des soins médicaux lourds, que des tarifs spéciaux soient étudiés pour les familles des îliens qui leur rendent visite plusieurs fois par an, et qu’enfin, cette grille tarifaire soit expérimentée durant un an, à l’issue duquel des ajustements seront opérés en concertation avec les usagers. 

Qu’en pense le maire de Groix ? A quelques heures de l’entrée en action des bornes de péage, nous n’en savons toujours rien…

Convocation au Conseil Municipal du 8 juillet 2021

Le prochain conseil municipal se tiendra le jeudi 8 juillet 202 à la Salle des fêtes à 17 heures

Ordre du jour

1 . Approbation du PV du CM du 14/04/2021

2 . Forfait communal

3. Subventions aux associations 2021

4. Opération maison des douanes (une opération de réhabilitation est envisagée pour un montant de 224 029.75 € TTC)

5 . Décision modificative n° 1 : budget principal et budget port

6 . Opération église et chapelles (budget envisagé 345 204.54 € TTC pour travaux d’entretien)

7 . Signature d’un acte notarié avec ENEDIS

8 . Demande d’ouverture d’une classe à l’école de la Trinité

9 . Facturation des frais de réparation de la grue du port

10. Adaptation de la grille tarifaire du camping

11 . Questions diverses

La séance est ouverte au public.

Parking gare maritime : les Groisillons paieront, mais seront prioritaires

Pour savoir à quels tarifs les habitants de l’île de Groix devront payer le stationnement de leur voiture sur le parking de la gare maritime, il fallait assister au Conseil municipal de Lorient du 27 mai dernier. Ou alors lire Ouest France du lendemain qui en a fait un bref compte rendu. En tout cas, les informations ne sont pas venues de la mairie de Groix, qui une fois encore, comme elle l’a pratiqué lors de la poussée de Covid-19 sur l’île durant l’hiver, a choisi la discrétion, préférant laisser courir les rumeurs et nourrir les inquiétudes. Comme si le passage de gratuit à payant du stationnement à la sortie de la gare maritime devait se régler dans le secret des négociations entre le maire de Lorient et celui de Groix, sans que l’intervention des usagers ne vienne troubler les tractations. 

Il a donc fallu que Damien Girard, élu du groupe Lorient en commun et le chef de file de l’opposition, interpelle le maire Fabrice Loher et son adjointe aux mobilités, Laure Dechavanne, pour qu’on apprenne que le sort des Groisillons et des travailleurs pendulaires qui font chaque jour l’aller-retour pour venir travailler sur l’île préoccupe la municipalité de Lorient.

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Victor Da Silva, Jean-Claude Jaillette

a quoi sert le conseil departemental

C’est une élection que la presse parisienne et les grands médias nationaux ignorent. Le scrutin départemental des 20 et 27 juins prochains ne les intéresse pas, alors que les élections régionales fixées à la même date encombrent les Unes de nos grands journaux, qui y trouvent les grands duels politiques qu’ils affectionnent. Au point que, fort justement, l’hebdomadaire Marianne (journal dans lequel l’auteur de ces lignes a écrit durant de longues années) a récemment titré « Elections départementales, pourquoi tout le monde s’en moque ». « Parce que Paris n’est pas concerné, donc la presse non plus » a répondu de manière tout aussi pertinente le magazine, tout en citant Dominique Bussereau, président de l’exécutif de Charente-Maritime : « Vous exagérez, on en parle tous les jours dans la presse locale ! »

Eh oui ! Ouvrez Le Télégramme ou Ouest France et vous tomberez chaque jour sur des échos de cette campagne oubliée à Paris mais qui nous concerne tous, ici, en Bretagne, à Lorient comme à Groix. Et ça n’a rien d’étonnant, car le département est l’espace administratif et politique le plus proche des citoyens, le lieu même de la recherche de la proximité entre l’État et le citoyen. Là où les politiques conçues par l’État comme la solidarité via le RSA, l’allocation personnalisée d’autonomie pour les personnes âgées ou encore l’Aide sociale à l’enfance sont mises en œuvre au plus près des besoins des citoyens. Le pilotage de la construction des collèges, de leur entretien et de leur équipement informatique lui est confié. Tout comme l’équipement rural, la gestion de l’eau ou l’aménagement foncier. Toutes missions qui pour être mises en œuvre réclament la connaissance fine des besoins tout en se situant à une échelle administrative et politique telle que les moyens sont au rendez-vous. Alors, Paris peut bien ignorer ce scrutin, les Morbihannais, les Finistériens, tout comme les habitants de Loire Atlantique, de Moselle ou de l’Hérault et ceux de tous les autres départements savent que les enjeux sont essentiels à leur vie quotidienne.

D’autant plus qu’à y regarder de plus près, les compétences des Conseils départementaux ne se limitent pas à ces grandes missions classiquement reconnues que nous venons de citer plus haut. Il faut y ajouter des compétences dans le domaine de la sécurité civile, en matière d’itinéraires cyclables, dans les politiques d’accueil des touristes, la défense contre l’érosion maritime. Il lui a aussi été confié une mission peu connue du grand public et qui pourtant joue un rôle déterminant dans la vie des communes qui est celle de l’assistance technique obligatoire aux projets locaux de voirie, d’aménagement et d’habitat. Enfin, c’est au niveau du département que l’accès à la culture des jeunes est facilité tout comme l’est l’accès aux soins des addictions. Une fois encore l’esprit de proximité souffle à l’échelon départemental.

A lire cette énumération des compétences, on voit bien que le Conseil départemental n’est pas qu’une structure administrative. Il est fondamentalement politique. Moyennant quoi le choix par les électeurs d’une liste plutôt qu’une autre en fonction de son programme n’a rien d’anodin.

La liste Lorient-Groix en commun, issue d’une union de la gauche et des écologistes que l’Avenir de Groix a choisi de soutenir en y présentant notre élue municipale Marie-José Mallet comme remplaçante de Rosenn Métayer en est la preuve. Elle se démarque de la liste de la droite et du centre en ce sens qu’à une gestion comptable des moyens du département revendiquée par la droite, elle oppose une ambition s’appuyant sur les besoins des citoyens, dans tous les domaines de compétence du département, de l’action sociale à l’action culturelle en direction des jeunes en passant par le développement des itinéraires cyclables. Voilà une énorme différence. Le conseil départemental sortant présidé par François Goulard se flatte d’avoir épargné 55 millions d’euros sur la gestion courante du département. Est-ce bien le rôle d’un département que d’épargner ? La même critique que nous élus d’opposition de Groix avons adressée au maire de notre commune Dominique Yvon est portée par Lorient-Groix en commun au niveau du département. Que de choses aurions-nous pu faire de ces 55 millions sans pour autant mettre le département en péril !

Pour toutes ces raisons, les 20 et 27 juin prochains, il faudra voter pour l’élection départementale, et tant pis si depuis Paris « on se moque » de ce scrutin comme l’a rappelé Marianne.

Dans de prochains articles à venir nous reviendrons bien entendu sur le détail des propositions de la liste Lorient-Groix en commun emmenée par Damien Girard et Rozen Métayer avec Chafik Hbila et Marie-José Mallet comme remplaçant-e-s.

La gestion trop pépère du « bon père de famille »

Dominique Yvon est satisfait des comptes de la commune. Il les a tenus « en bon père de famille », comme il l’a répété une nouvelle fois lors de ce conseil consacré au budget communal le 14 avril dernier, autrement dit en épargnant – beaucoup – sur l’argent que lui confient les contribuables de l’île tout comme l’État directement ou via divers fonds de dotation. Ce qui lui permet d’investir d’une année sur l’autre dans la construction d’installations comme la Maison de santé, la Capitainerie, la nouvelle Modern Strouihl, etc. Surtout, et c’est là sa fierté de « bon papa », la commune n’emprunte pas, ou alors exceptionnellement pour refaire les routes en 2018 par exemple.

Nous, élus d’opposition, avons une tout autre lecture de la situation. Compte tenu de ses ressources, la commune de Groix n’est pas assez ambitieuse, laissant de côté des pans entiers de la vie quotidienne des habitants. Bref, elle n’est pas gérée comme elle pourrait l’être au mieux des intérêts des habitants d’aujourd’hui. Explications…

Pour en savoir plus, lire notre compte rendu du conseil municipal du 14 mars 2021.

Deux conceptions de la démocratie qui s’opposent

Lors du Conseil municipal du 18 mars dernier, deux conceptions de la démocratie se sont opposées. On pourrait même dire qu’elles se sont affrontées, tant les échanges entre le maire et l’opposition ont été vifs. L’une, celle défendue par les membres de l’Avenir de Groix et ses élus, basée sur le partage de l’information pour que chacun puisse se déterminer en pleine conscience, et fondée sur le débat démocratique ainsi que sur l’implication du citoyen dans l’action publique. Et l’autre, incarnée par le maire et sa majorité, organisée autour d’un pouvoir central qui ne se partage pas, où le culte du chef domine, où les seules initiatives qui valent émanent de son propre camp, où l’injure se substitue au débat lorsque des oppositions un tant soit peu argumentées se manifestent.

Pour en savoir plus, lire notre compte rendu du conseil municipal du 18 mars 2021.

Le maire voudrait-il bâillonner l’opposition ?

C’est devenu une habitude, la colère du maire se déchaîne dès que l’opposition exprime publiquement ses désaccords. Après un premier round en fin de conseil le 15 décembre dernier, une nouvelle salve a été lancée contre l’opposition ce jeudi 18 mars. Mais cette fois des injures ont accompagné les décibels.

« Indigne », « minable », a-t-il lancé en direction de l’opposition pour fustiger ses prises de position lors de la poussée de Covid-19 sur l’île. Notre crime ? Avoir écrit qu’en la matière, la communication de la mairie était défaillante, ce que de nombreux habitants rencontrés nous disaient. Et ce, alors que des dispositions sanitaires adéquates avaient été prises par la mairie. Pour lui, diffuser les informations officielles sur la réalité de la situation comme nous l’avons fait alors que le silence de la mairie semait l’angoisse n’est que « médiocre » tentative pour l’opposition de se « faire mousser » et “faire du gras”, alors que nous accomplissions simplement notre rôle d’élus responsables.

Nous le répétons : il ne peut y avoir de politique de santé publique efficace sans information claire et rapide de la population. Les premières annonces de nombreux cas de Covid détectés à l’Ehpad au début du mois de février ont semé l’inquiétude sur l’île. Et l’annonce brutale de la fermeture du Pôle enfance et de la cantine quelques jours plus tard sans explications publiques ni soutien moral à la population groisillonne autres que quelques mots lâchés à la presse locale a augmenté le stress. Nos explications ont contribué à enrayer la panique naissante. Contrairement à ce que proclame le maire en nous insultant, nous n’avons pas trahi une quelconque solidarité face à la crise sanitaire. Bien au contraire, nous l’avons renforcée en comblant les défaillances de sa communication de crise.

Prendre la parole en toute liberté, voilà sans doute notre plus grand crime. Il va falloir que la municipalité s’y habitue : dans l’intérêt de la population, nous agirons à l’identique dès que l’occasion s’en présentera, quitte à recevoir des injures en guise de remerciements pour avoir contribué à l’action publique. Les injures s’envolent quand les actes restent.

Les élus de l’opposition